Toulouse. Non-lieu dans une affaire de viols impliquant plusieurs collégiens
La justice a prononcé un non-lieu dans une affaire de "viols en réunion" en 2019, impliquant plusieurs adolescents à Toulouse. Elle pointe, entre autres, des affirmations "fluctuantes" ou "évolutives" des deux collégiennes ayant dénoncé des viols en 2019.
14 décembre 2023 à 9h59 par AFP .
La justice a prononcé un non-lieu dans une affaire de "viols en réunion" en 2019, impliquant plusieurs adolescents, dans une résidence attenante au collège où ils étaient scolarisés à Toulouse (Haute-Garonne), a appris l'AFP ce mercredi 14 décembre 2023 de sources concordantes.
Dans son ordonnance, la juge d'instruction prononce un non-lieu pour trois jeunes hommes, aujourd'hui âgés de 18 à 20 ans, mis en examen en octobre 2019. Elle pointe, entre autres, des affirmations "fluctuantes" ou "évolutives" des deux collégiennes ayant dénoncé des viols en 2019 et "la propension à raconter des mensonges" de l'une d'entre elles.
"Manifestement, des actes de nature sexuelle" ont bien eu lieu "dans des caves ou des cages d'escalier, à l'égard de plusieurs personnes à la suite", poursuit-elle dans ce document daté du 20 novembre dernier dont l'AFP a obtenu copie.
Cependant, l'information judiciaire n'a pas permis d'établir leur caractère "contraint" pour les deux filles ou leur "absence de consentement", écrit-elle encore, ajoutant "qu'il n'existe pas de charges suffisantes contre les trois mis en examen".
Pour Brice Zanin, l'un des avocats des garçons, "c'est un cas typique d'emballement". "Tout le monde s'est excité, avant de crier au viol", alors qu'"aucune contrainte n'a été exercée" et que les "relations sexuelles étaient consenties", a-t-il déclaré à l'AFP.
En octobre 2019, plusieurs organisations syndicales et associatives, dont la CGT Educ' action 31 et Sud Education 31 avaient diffusé un communiqué conjoint, dénonçant de "graves manquements institutionnels face à des actes de violences physiques et sexuelles". Elles mettaient en cause "tout ou partie" de la direction de l'établissement et du rectorat qui, selon elles, avaient "eu connaissance de ces actes, sans jamais avoir pris aucune mesure de protection des victimes"