Salon de l'Agriculture 2024 : qu'ont dit les agriculteurs tarnais au Premier ministre Gabriel Attal ?
Au passage du premier, ministre Gabriel Attal dans les stands de la Région Occitanie au Salon de l'Agriculture, plusieurs représentants des agriculteurs tarnais ont pu s'adresser directement au locataire de Matignon pour exprimer les besoins urgents des paysans du Tarn. Résumé de leurs échanges.
28 février 2024 à 15h24 par Axel Mahrouga
La horde de caméras annonçait son arrivée. Le mardi 27 février 2024, le Premier ministre Gabriel Attal était sur les stands de la région Occitanie du Salon de l'Agriculture, pour une déambulation dans les allées. Le locataire de Matignon s'est épanché plusieurs dizaines de minutes sur les animations proposées par le département de l'Hérault.
En face, sur l'espace dévolu au département du Tarn, jambon, vin ou encore tartines à la truffe étaient prêtes pour recevoir le chef du gouvernement qui n'a finalement pas pris le temps de découvrir les spécialités du département au cœur de la région. Déception chez les exposants, mais surtout du côté des agriculteurs qui attendaient l'arrivée de Gabriel Attal. Mais dans la cohue des allées du pavillon 7 de la Porte de Versailles, Christophe Rieunau, co-secrétaire général de la FDSEA du Tarn et Christopher Régis, le président des Jeunes Agriculteurs du Tarn, ont réussi a alpaguer le Premier ministre pour un bref échange.
« Aujourd'hui, on a besoin d'un cap, d'une ligne »
Pendant les quelques minutes qui leur ont été accordées, les représentants des paysans tarnais ont voulu « lui mettre en face des yeux les problématiques des agriculteurs tarnais », résume Christophe Rieunau. Deux messages ont été portés : « Pour le moment, il n'y a pas de retours directs dans les exploitations. Les exploitations que l'on a sur notre département avaient du mal à aller chercher les différents plans d'urgence qui ont été montés. C'était ça le premier message [...] et lui redire que l'ensemble des mesures qu'il a porté ne tiennent que s'ils arrivent à faire pencher la balance à Bruxelles et faire en sorte qu'enfin, l'Europe protège son agriculture et arrête de la monnayer. »
Un discours écouté avec attention par Gabriel Attal. « Ce dont j'ai bien conscience, c'est que les agriculteurs et éleveurs sur le terrain se diront que ça bouge quand ils verront concrètement l'argent arriver sur leurs comptes » a conclu le locataire de Matignon.
Pour rappel, les agriculteurs tarnais sont à l'origine de la campagne, devenue nationale, dénonçant des politiques agricoles qui « marchent sur la tête » avec, en symboles, ces panneaux d'entrée de village et d'agglomération retournés, d'abord aux quatre coins du département puis de la France.