POLEMIQUE. "Toulouse est une ville perpétuellement dégueulasse", François Bayrou égratigne Toulouse

La petite phrase aurait pu passer inaperçue si elle n'avait pas été relatée par nos confrères de la République des Pyrénées.Le 26 avril dernier, à l'occasion d'une réunion publique, le maire de Pau, François Bayrou a été interpellé par des habitants sur l'état de propreté de la cité béarnaise. 

Défendant la politique de sa ville, et notamment les actions entreprises à Pau pour endiguer les tags, l'ancien garde des sceaux a cité en exemple la ville rose "Toulouse, une ville perpetuellement déguelasse". 

"Il y a des questions qui l'ont un peu énervé"

Des bords de la gave à ceux de la garonne, la petite phrase a fait réagir. Dans un premier temps, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc, a répondu à son homologue palois sur X en l'invitant "à venir découvrir Toulouse, sur le terrain, notre action en la matière, au contact des équipes, qui oeuvrent tous les jours à la propreté de notre belle Ville rose ".

Quelques heures après cette saillie retour, de l'eau semble avoir coulé sous les ponts entre les deux hommes. Interrogé par la rédaction de 100%, Jean-Luc Moudenc tempère. "François Bayrou, je l'ai eu au téléphone en début d'après midi. En réalité il était en réunion chez lui à Pau. Je crois savoir qu'il y a des questions qui l'ont un peu énervé et qu'il regrettait beaucoup sa déclaration. Il n'y a pas d'incident", déclare alors le premier magistrat Toulousain. 

Un mea-culpa que l'élu béarnais reprendra ensuite sur X, affirmant avoir fait "un commentaire stupide et déplacé", en adressant ses "amitiés à [Jean-Luc Moudenc] et à Toulouse". 

Toulouse, une ville "dégueulasse" ? 

Si la hache de guerre semble déjà enterrée entre les deux élus, que pensent les toulousains de la propreté de leur ville ? Pour Anna, "Ca dépend beaucoup des quartiers. Il y a des quartiers où l'on fait plus d'efforts et ça se voit que c'est plus propres que les autres". "Notamment le centre-ville qui est beaucoup plus nettoyé que les autres, complète Yanis qui regrette que "les quartiers de banlieue, la Reynerie, le Mirail", n'aient pas droit à ce supposé traitement de faveur. 

Célia quant à elle, résume le problème : " Il faut qu'il y ait assez de poubelle mais il faut  aussi que les gens jettent dans les poubelles". Du bon sens que certains citoyens oublient parfois, quelque soit leur ville de résidence.