« Métropole oui, Mégapole non » : Jean-Luc Moudenc vante à nouveau une vie toulousaine à échelle du quartier
Le maire de Toulouse et président de la Métropole présentait ses vœux, ce jeudi, à la Reynerie.
11 janvier 2024 à 20h17 par Brice Vidal
Il a choisi la Maison Toulouse Services de la Reynerie pour présenter ses vœux à la presse, ce jeudi 11 janvier 2024. Après une vidéo sur fond de musique électro listant les innovations et les succès toulousains de 2023, Jean-Luc Moudenc s’est félicité du dynamisme de Toulouse « et des bons chiffres du recensement de l’Insee » avec comme booster de sa cité « Airbus qui engrange en 2023 son record de commandes ». Plus politique, le maire fustigeait « les décroissants » voulant « nous précipiter vers le déclin » ; sans pour autant souhaiter que Toulouse devienne la 3e ville de France, « Métropole oui, Mégapole non » tranchait-il.
Végétalisation et facilitation des démarches
Détendu, Jean-Luc Moudenc vantait une Ville rose misant sur la proximité, où la vie s’organise « à l’échelle du quartier » ; « nous végétalisons, dans deux mois nous serons à 50 000 arbres plantés sur les 100 000 prévus par le Plan arbres. » Afin de rendre la vie plus facile aux habitants, Toulouse transforme ses six Maisons de la citoyenneté par huit Maisons Toulouse Services « pour les rendez-vous avec les élus ou les démarches administratives. » En 2024, des permanences de l’Etat-civil seront installées dans les maternités « pour y déclarer les nouveau-nés ». La mairie va aussi élargir sa mutuelle communale (3000 souscripteurs à ce jour) « nous enlevons les conditions restrictives pour permettre à plus de seniors de la rejoindre » expliquait-il.
Ces derniers jours son opposition, pas convaincue par le couplet sur la douceur de vivre, le tançait sur sa gestion des écoles réquisitionnées par le collectif d’enseignants et de parents « Jamais sans toit dans mon école », l’édile réaffirmait sa fermeté « c’est à l’Etat d’héberger ces personnes […] mon rôle c’est de faire en sorte que les écoles soient en bon état pour les activités pédagogiques, je désapprouve ces occupations illégales et fais dresser des constats d'huissier. »
Apaiser la ville en régulant le trafic des véhicules à moteur
S’agissant des mobilités, le maire revenait sur la ligne C du métro qui entre dans le dur, « les tunneliers arrive ». Il annonçait la création d’une 12e ligne Express Lineo ; « sur le réseau bus, on est passé en quelques années de 190 000 à 270 000 personnes transportées quotidiennement en 2023 ». Et vantait la séparation des flux bientôt instaurée pour la circulation des vélos sur le Pont de Saint-Pierre et les passerelles de l’Ile du Ramier, par ailleurs rappelait-il « Vélo Toulouse va prendre une nouvelle dimension dès l’automne prochain ».
Sur les 30 km/h en ville, « on met actuellement en place la signalisation » puis « je signerai l’arrêté » de cette mesure « qui profitera aux plus fragiles, des plus jeunes aux plus âgés. Ce sera une ville plus inclusive. » Les parkings moto sous-terrain à 1 euro participent aussi, selon le maire, à apaiser la circulation « cela évite la gêne pour les piétons. » Pour autant, pas question de piétonniser l’ensemble de l’hyper-centre, « il faut partager l’espace. » Une sorte d’en même temps, version municipale.
Jean-Luc Moudenc profitait jeudi de ses vœux pour livrer un scoop sur la première tranche de la LGV ; « la commission d’enquête publique a donné un avis favorable ce matin ». Enfin sur le RER métropolitain (SERM) dont il n’a jamais été le thuriféraire, il refusait toujours l’approche de principe et entendait objectiver : « il faut savoir combien ça coûte, quel est le calendrier, quel sera la part de l’Etat, il impulse donc doit amener la majorité du financement. »
Sécurité contre « bordélisation »
Jean-Luc Moudenc « à rebours du laisser-faire ambiant » soulignait – une fois n’est pas coutume - l’augmentation des effectifs de sa police municipale et le développement de la vidéo-surveillance « en 2023, 2000 réquisitions d’images ont aidé à résoudre des enquêtes ». Le premier magistrat insistait sur la sécurité. Se faisant le chantre d’un « humanisme démocratique et républicain » face à « la bordélisation des débats, le regain de l’antisémitisme, les agressions d’élus, l’islamisme, le wokisme et les voyous écologistes radicalisés ». Pour finir, promis, il n’a pas été contacté par Matignon ces dernières heures…