Colomiers. La délinquance recule en 2023
Bilan positif cette année pour le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance. Selon la maire de Colomiers, Karine Traval-Michelet, la délinquance est en baisse de 1,9 % sur la commune.
19 décembre 2023 à 18h26 par Elie Gaubert
Une légère baisse, mais une baisse quand même. C'est ce qui est ressorti de l'assemblée annuelle du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) ce lundi 18 décembre. Au cours de l'année 2023, la délinquance générale a baissé de 1,9 % à Colomiers, soit 1.760 crimes et délits contre 1.794 en 2022. Un bon score si on compare à une ville de même taille comme Talence, près de Bordeaux, qui a connu une augmentation de 5 %.
Mais Karine Traval-Michelet, la maire de la ville, préfère ne pas crier victoire trop vite : "On n'est jamais satisfait. Même si les chiffres sont stables, et même en baisse, un acte de délinquance reste un acte de délinquance de trop." Dans le détail des chiffres, on observe notamment une impressionnante chute de 44 % des vols avec effraction. Toutefois, tout n'est pas parfait. Les infractions et délits liés à une atteinte à l'intégrité physique ont progressé de 5,5 %.
"Colomiers déploie tous les dispositifs permis par la loi"
Courant 2023, la municipalité a recruté un nouveau directeur adjoint de la police municipale, et structuré les agents en trois brigades différentes afin de pouvoir couvrir l'ensemble de la ville. Karine Traval-Michelet se félicite : "En 2023, on stabilise enfin nos effectifs alors qu'il y a une grosse concurrence sur ce terrain-là". À l'heure actuelle, les équipes sont composées de 60 policiers municipaux.
Une municipalité n'ayant pas tous les pouvoirs, "Colomiers déploie tous les dispositifs permis par la loi" rappelle la maire. La vidéoprotection fait partie de ces dispositifs. 140 caméras sont déjà déployées dans l'ensemble de l'agglomération. En 2024, 6 nouvelles seront installées.
De nouvelles problématiques
Comme partout en France, Colomiers fait face à une recrudescence de nouveaux délits. Les violences intrafamiliales se multiplient tout comme les violences faites aux femmes. C'est ce que remarque Thierry Suau, directeur départemental de la sécurité publique, responsable de la division Toulouse rive gauche : "La parole des femmes s'est libérée. Des policiers ont été formés, en particulier sur le recueil des plaintes. Toutes les plaintes laissent une trace et il n'y a plus seulement de main courante."
Parmi les nouvelles problématiques, comment ne pas parler de la montée du harcèlement scolaire ? Pour lutter contre ce nouveau fléau, la police nationale a mis en place de nouveaux moyens. "Deux nouveaux agents, embauchés à plein temps, vont dans les collèges pour sensibiliser les jeunes et leur expliquer la gravité du harcèlement." La mairie de Colomiers, elle aussi, dans ses maisons citoyennes, propose des ateliers autour de ce grave problème.