Assises de Perpignan: 30 ans de réclusion pour un quadruple assassinat

Thierry Cahuzac, 53 ans, comparaissait pour avoir tué à quelques heures d'intervalle ses parents et ses ex-beaux-parents.

Thierry Cahuzac avait assassiné ses parents et ses ex-beaux-parents en 2020.
Thierry Cahuzac avait assassiné ses parents et ses ex-beaux-parents en 2020.
Crédit : Illustration / 100%.

Publié : 9 décembre 2023 à 9h10 par La Rédaction Avec AFP.

Un homme jugé pour avoir assassiné ses parents et ses ex-beaux-parents en 2020 a été condamné vendredi à 30 ans de réclusion criminelle, assortis d'une période de sûreté de 20 ans, par la cour d'assises des Pyrénées-Orientales. Thierry Cahuzac, 53 ans, comparaissait pour avoir tué à quelques heures d'intervalle les 22 et 23 août 2020 à Perpignan et au Boulou (Pyrénées-Orientales), ses parents et ses ex-beaux-parents, des crimes qu'il a avoués et reconnus lorsqu'il s'est rendu à la gendarmerie, juste après les faits.

Par décisions spéciales, la cour d'assises a en outre ordonné à l'issue de la peine un suivi socio-judiciaire pendant sept ans comprenant une injonction de soins, une interdiction d'entrer en contact avec toutes les parties civiles (en l'occurrence ses deux enfants et son ex-femme) mais également de paraître dans les Pyrénées-Orientales comme dans tous les départements où elles établiraient leur domicile, et de détenir une arme. Enfin, la cour et les jurés ont imposé une rétention de sûreté afin de réexaminer sa situation à l'issue de sa peine et se prononcer sur sa libération.

La santé psychique de l'accusé qui a visiblement connu au début des années 2010 un basculement vers une forme de délire paranoïaque, a été au coeur des débats devant les assises, souvent perturbés par ses apostrophes et ses propos provocateurs.

 

"C'est moi qui les ai tués mais ils sont morts de leur méchanceté"

Deux collèges de psychologues et psychiatres estimaient que son discernement n'était qu'altéré lors de la commission des faits et donc qu'il pouvait être pénalement sanctionné. Un autre groupe d'experts jugeait son discernement aboli, une position qui rendait M. Cahuzac pénalement irresponsable.

Aux assises, il a déclaré à propos des victimes: "c'est moi qui les ai tués mais ils sont morts de leur méchanceté". A ses parents, ce fils unique reprochait son enfance malheureuse, a-t-il dit pendant l'enquête. Quant à ses ex-beaux-parents, il estimait qu'ils l'avaient empêché de revoir ses enfants, après son divorce.

Dans son réquisitoire, l'avocate générale avait retenu l'altération du discernement et demandé une peine de 30 ans de réclusion, assortie d'une période de sûreté des deux tiers, ainsi qu'un suivi socio-judiciaire avec injonction de soins de trente ans.