« Sale français, tu l’aimes le cochon » : les footballeurs de Seysses insultés, leur bus caillassé à Montpellier
Les dirigeants de l’U.S. Seysses Frouzins demandent des sanctions exemplaires à l’encontre du FC Petit Bard, hôte d’une rencontre qui a dégénéré en violences et insultes racistes.
Le mini-bus du club haut-garonnais a été dégradé
Crédit : @100%Radio
6 février 2024 à 15h41 par Brice Vidal
« Je ne veux pas d’amalgame ou de récupération politique » prévient Christophe Chiarello, co-président de l’U.S. Seysses Frouzins, « plus de la moitié de l’équipe senior de l’USSF est d’origine africaine ou maghrébine, chez moi tout le monde est le bienvenu » et « je veux juste dénoncer quelque chose de très grave » souligne-t-il. Il est encore sous le choc de ce qu’il s’est passé, samedi 3 février 2024, à Montpellier. Son équipe garçons de U17 (16-17 ans), sociétaire de Régionale 1, affrontait le club de Petit Bard en fin d’après-midi. Ambiance électrique quand, venus de la banlieue toulousaine ; 14 joueurs, 4 encadrants et une huitaine de parents supporters entraient dans l'enceinte du stade, « voilà les racistes » criait un des locaux avec un porte-voix.
Parents gazés à la lacrymogène, bus dégradé
Durant toute la rencontre perdue 1-0 par les hauts-garonnais les insultes fusent, « sale français de merde », « tu l’aimes le cochon » « on va s’occuper de vos minibus, vous allez rentrer à pied ». Djamel un arbitre de touche toulousain se serait fait traiter de « traitre d’arabe » raconte le dirigeant. Les parents « se sont fait gazer » affirme Christophe Chiarello pour qui « c’était un guet-apens ». Le minibus, propriété de la mairie de Seysses, a été caillassé par des individus ; « il n’y avait personne à l’intérieur heureusement » et « le bus d’un autre club présent aussi a aussi été caillassé, visiblement par erreur, ils croyaient que c’était le nôtre » explique le co-président présentement en train de rédiger un rapport destiné à la Ligue de football. La police aurait été appelée par les hauts-garonnais en difficulté « ils ne se sont jamais déplacés » alors que « certains gamins sont traumatisés. »
Un rapport sur le bureau de la Ligue régionale Occitanie
« C’est inacceptable » fustige-t-il en pointant un club héraultais avec des joueurs et encadrants « sans aucune limite et sans aucune éducation. » « Au match aller (le 15 octobre), quand on a marqué, l’éducateur est entré sur le terrain et a invectivé l’arbitre ». Pour que ces débordements cessent, Christophe Chiarello veut une réaction forte des instances du foot régional ; « au fil des années ça se dégrade et j’ai peur, je veux protéger mes joueurs et mes encadrants avant qu’il arrive un drame. » Victimes de violences, d'insultes racistes et de dégradations, l’U.S. Seysses Frouzins a rédigé un rapport qui devait être transmis, ce mardi, au service juridique de la Ligue d'Occitanie de football. « Il faut que ça s’arrête, jusqu’où ça va aller ? » s’indigne le co-président qui espère a minima une suspension du club de Petit Bard ; « pas question que je me cache » assure-t-il. Contactée, la Ligue Occitanie nous indique mardi que "la Commission Régionale de Discipline étudiera les premiers éléments du dossier lors de sa séance de cette semaine" et "aucune décision n’est prise à ce jour".
Titre :Christophe Chiarello
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Christophe Chiarello