Quand la pègre turque fournit en armes à feu les cités sensibles franciliennes et toulousaines
Une affaire de trafic d'armes, mise au jour à Tarbes, vient de rebondir dans l'Allier et le Val d'Oise.
arme de poing - illustration
Crédit : @Adobe
31 janvier 2024 à 7h09 par Brice Vidal
120 gendarmes et policiers ont été mobilisés sur cette enquête ultra-sensible il y a quelques jours. Une affaire de trafic d’armes à Tarbes - révélée par 100% Radio - vient de rebondir dans l’Allier et le Val d’Oise. Le 7 mars 2023, une cinquantaine d’armes de poings avaient été saisies par les gendarmes de la section de recherches de Toulouse sur un parking bigourdan. Les trois ressortissants turcs convoyaient revolvers et pistolets "à destination probable de délinquants toulousains" nous précisait la JIRS, juridiction bordelaise spécialisée dans la délinquance internationale ayant pris l’affaire en main. Les profils, pedigrees et mouvements des trois lascars étaient passés au crible dans le cadre d'une commission rogatoire.
Le GIGN en renfort
2e acte le 22 janvier 2024, après des investigations complexes menée par les gendarmes des "SR" de Toulouse et Versailles, l'arrivée d'une cargaison d'armes "destinées à alimenter les réseaux criminels des banlieues parisiennes" a pu être anticipée. Un coup de filet était lancé ; "le GIGN interpellait sur l’A71 au niveau de Montluçon deux individus, l’un à bord d’un véhicule « ouvreur », le second « porteur », transportant plusieurs armes de poings" explique la JIRS. "Un troisième individu était interpellé en région parisienne". Les mis en cause, deux hommes et une femme âgés de 21 à 34 ans de nationalité turque et française, ont été placés en garde à vue. "Les perquisitions menées ont permis la découverte d’autres armes et munitions, ainsi que plusieurs milliers d’euros".
Cette opération judiciaire a necessité des moyens importants, outre les enquêteurs des deux sections de recherches occitane et francilienne ; "deux unités spécialisées du GIGN, les groupes d’observation et de surveillance (GOS) d’Île-de-France et de Lyon, la section aérienne de gendarmerie de Lyon, des moyens humains des groupements de gendarmerie départementale de l’Allier et du Val-d’Oise, mais également du commissariat de police de Sarcelles."