Autoroute Castres-Toulouse. " Climato-sceptique", "dictature des minorités", la passe d'armes entre opposants et Jean Terlier
À quelques semaines de la signature officielle du contrat de concession de l'autoroute A69, reliant Castres à Toulouse, les opposants au projet montent au créneau.
Publié : 14 mars 2022 à 18h57 par Axel Mahrouga
C'est un dossier qui va, dans les prochaines semaines, revenir au centre de l'actualité tarnaise. Tandis que la signature officielle du contrat de concession de l'autoroute A69, censée relier Castres à Toulouse, se fait attendre, les opposants au projet montent au créneau.
Début mars, le collectif la voie est libre, qui demande la révision du projet de cette voie expresse a publié une tribune signée par 105 chercheurs, agronomes et scientifiques, dénonçant entre autres, un projet « inutile, imposé et hors du temps ».
Des personnalités « qui n'ont sûrement jamais mis un pied dans le Tarn», rétorque le député de la troisième circonscription Jean Terlier. L'élu dénonce « une dictature des minorités insupportable alors que ce projet est soutenu par la majorité des sud-tarnais ».
Deuxième round
Un communiqué, assez sec, qui a fait réagir de nouveau ce week-end, le collectif la Voie est libre avec un titre provocateur : « Monsieur Jean Terlier serait-il climatosceptique ? ». Ils reviennent notamment sur les signataires de leur tribune composée « de nombreux universitaires signataires [qui] font partie de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche de Toulouse ». Quant à la dictature des minorités, les opposants avancent que « la population a été consultée entre décembre 2016 et janvier 2017 à partir d’éléments fragmentaires et d’arguments pour le moins discutables. »
Contacté par la rédaction de 100%, le député de la troisième circonscription se défend de cette interrogation de climato-sceptisme et voit dans cette "seconde manche", « une polémique qui est un peu caricaturale », avançant que les opposants « essayent de rejouer un match déjà remporté par celles et ceux qui considère qu'il faut développer notre territoire et désenclaver le sud du Tarn ».
En attendant, le contrat de concession devrait être signé dans les prochaines semaines, « je pousse pour qu'il le soit avant les prochaines échéances électorales », confie le député. Une signature qui viendrait accélérer la réalisation de l'autoroute mais certainement pas ralentir l'opposition.