Effondrement du tablier du métro aérien à Labège : une enquête pour homicide involontaire débute
Le drame a fait un mort et trois blessés, les deux principales victimes blessées ne sont plus considérées en "urgence absolue". Le bilan humain est définitif.
Comment les voussoirs en béton ont-ils pu céder ?
Crédit : @100%Radio
5 mars 2024 à 10h59 par Brice Vidal
Les deux ouvriers blessés gravement hier sur le chantier du métro aérien à Labège iraient mieux "état rassurant" nous dit-on, ils ne seraient plus considérés en état d'urgence absolue, comme ce lundi soir. Le bilan de la catastrophe est stabilisé à un mort et trois blessés.
Une longue enquête démarre
Après le choc et l'émotion, l'heure est désormais à l'enquête. Ce mardi matin, les équipes de Bouygues étaient présentes sur les lieux du drame. Le parquet de Toulouse doit dépêcher un magistrat à la mi-journée, pour faire le point avec les gendarmes et le groupement des constructeurs.
Comment ces éléments de béton de 50 tonnes ont pu se désolidariser et s'effondrer, c'est la question qui se pose et à laquelle devront répondre les enquêteurs de la Section de recherches de Toulouse, assistés de la brigade de recherches de Villefranche de Lauragais.
On sait que les victimes n'ont pas été ensevelies sous les décombres, mais qu'elles auraient sauté d'un échafaudage sur lequel elles travaillaient quand le béton a cédé. Le maire de Labège, Laurent Chérubin, a expliqué qu'il "y a eu un affaissement du tablier alors que des ouvriers travaillaient dessus. Certains ont dû sauter".
C'est une enquête pour homicide involontaire et blessures involontaires qui est ouverte. Les gendarmes de l'IRCGN, l'institut de recherche criminelle, sont attendus pour effectuer des constatations et des auditions.
Bouygues s’exprime au titre du groupement Horizons
Bouygues prenait la parole ce mardi vers 10h45 devant le fameux lot 7, indiquant qu’un « segment du viaduc en cours d’installation s’est brutalement effondré » ; « nous allons collaborer avec les autorités pour tirer au clair les éléments qui ont conduit à ce tragique accident » expliquait Gilles Dolfi directeur général travaux Bouygues Régions pour qui « il est trop tôt » pour parler des causes de la tragédie.
On sait seulement que « la travée composée des voussoirs s’est effondrée ». « Huit de nos équipiers étaient en train de travailler » autour du tablier, les victimes sont « deux CDI, un stagiaire et une personne en insertion » ; « les équipes sont sous le choc profondément marquées » ajoutait-il en évoquant la cellule psychologique mise en place.
Les travaux sur le lot 7 du chantier de la connexion ligne B sont arrêtés jusqu’à nouvel ordre. La scène est gelée pour les besoins de l’enquête pénale.
Titre :Gilles Dolfi directeur général travaux Bouygues Régions
Crédit :@100%Radio
Gilles Dolfi directeur général travaux Bouygues Régions