Disparition d’Amandine Estrabaud : 30 ans de prison pour Guerric Jehanno

Un troisième procès, et une troisième condamnation à trente ans de réclusion criminelle pour Guerric Jehanno. L’ancien maçon tarnais de 35 ans a été reconnu coupable tard dans la nuit de vendredi à samedi du viol et du meurtre d’Amandine Estrabaud devant les assises du Tarn-et-Garonne.

Montauban, où l’accusé comparaissait donc une troisième fois depuis lundi après la disparition un jour de juin 2013 de la victime à Roquecourbe, près de Castres. Depuis, son corps n’a jamais été retrouvé. Après avoir quitté le lycée de Castres où elle travaillait, la jeune femme avait été aperçue devant chez elle par une voisine descendant d’un fourgon blanc avec un homme. Guerric Jehanno lui travaillait ce jour-là sur un chantier, dans cette même commune de Roquecourbe. Coïncidence ou preuve accablante ? Sa tenue de chantier et son véhicule d’entreprise étaient similaires à ceux aperçus par la témoin. Guerric Jehonno lui, nie les faits, mis à part devant des codétenus auxquels il aurait expliqué en détention comment il aurait violé et tué la jeune femme alors âgée de 30 ans, allant jusqu’à détailler l’emplacement du corps.

Des révélations auxquelles n’ont pas eu droit la cour et la famille de la victime. Au sortir de l’audience ce vendredi, la mère d’Amandine Estrabaud, Monique Sire, regrettait que l'accusé n'ait pas avoué le meurtre et indiqué où se trouve le corps. « Lui-même est convaincu qu’il n’a rien fait » pense-t-elle.

Juste après le verdict, Marie-Hélène Pibouleau, l'une des avocats de Guerric Jehanno, a indiqué que son client allait probablement se pourvoir en cassation, regrettant une « troisième erreur judiciaire ».