A69. Deux opposants chutent d'un arbre sur la Cal'arbre, un troisième interpellé

Deux opposants à l'A69, perchés sur un arbre de la ZAD de la Cal'arbre, à Saix, ont fait une chute tôt ce matin avant d'être transportés à l'hôpital. Un troisième zadiste a été interpellé dans la foulée. Les opposants font part de leur "colère immense".

Une pelle posée devant la ZAD de la Cal'arbre à Saix

Crédit : Axel Mahrouga / Radio 100%

6 septembre 2024 à 10h55 par Axel Mahrouga

C'était un scénario redouté, sur la ZAD de la Cal'arbre à Saix (Tarn). Tôt ce matin, peu avant 7h, deux "écureuils", ces opposants perchés dans les arbres pour empêcher leur coupe, ont blessé suite à une chute de plusieurs mètres. Les pompiers ont pris en charge les deux blessés qui ont été transportés vers l'hôpital. A ce stade, leur état de santé est inconnu. Sur les réseaux sociaux, un soutien aux écureuils fait état de leur mise sur "civière" et ils étaient "conscients" lors de leur prise en charge.


Un troisième opposant, lui aussi installé dans la cabane de "l'Atosc'arbre", a été descendu par les militaires de la CNAMO et interpellé. Dans un communiqué, les occupants des différentes ZAD installés sur le chantier font part de leur "colère immense [...] devant tant de violence. C'est un drame de plus que nous observons aujourd'hui, une semaine jour pour jour après l'accident provoqué par cette même unité, sur un camarade qui a chuté de 8m de haut". 


Trois blessés en une semaine


Vendredi dernier, lors de l'évacuation de la Cal'arbre par les 200 gendarmes déployés pour l'opération, un jeune homme avait déjà chuté de la forteresse en palette érigée à l'entrée de la ZAD. Transportés par les secours, ce dernier a été opéré dans la semaine de 6 fractures. "J'ai frôlé la mort", a-t-il témoigné dans un communiqué transmis jeudi 5 septembre. Des blessures, dans un territoire toujours marqué par la mort de Rémi Fraisse, sur la ZAD de Sivens, il a bientôt 10 ans. Le long du tracé de l'A69, les derniers arbres de la cal'arbre devraient être coupés dans la matinée. Ne reste que ceux installés à Verfeil, en Haute-Garonne, sur un terrain dont la locataire refuse à ce jour de quitter son logement. Là bas aussi, des opposants ont grimpés dans les feuillus.