Albi. Voilà à quoi va ressembler ce futur musée dédié à Lapérouse

Le choix doit être validé lors du prochain Conseil municipal du 23 septembre, mais les plans sont déjà sur le bureau de mairie d'Albi. Le cabinet d'architecte "Projectiles", basé à Paris, a été sélectionné pour imaginer le futur musée dédié à Lapérouse à Albi (Tarn), "Escale Lapérouse". 

Lors de l'annonce du projet, qui doit prendre place sur le site de l'ancienne trésorerie générale, 59 candidatures ont été transmises au jury. Réduits à 4 en novembre 2023, puis 2 en avril 2024, c'est finalement le cabinet derrière la restructuration du château de Villers-Cotterêts et de la Cité internationale de la langue française, qui a été retenu. 

Un "archipel urbain" à côté de la médiathèque

Dans leur projet, les architectes ont imaginé "un archipel urbain", composé de quatre édifices en lieu et place de l'extension de l'ancienne trésorerie générale réalisée dans les années 60-70. "La proposition qui nous a été faite, c'est de créer une faille, pour rappeler la faille de Vanikoro - le lieu de la disparition du Jean-François de La Pérouse aux alentours de 1788 - et cette faille est représentée par un cheminement vertical qui sera lumineux", relate Stéphanie Guiraud Chaumeil, la maire d'Albi. 

La mouture présentée intègre la maison bourgeoise, acquise en 2022 par la municipalité, en lui "laissant une place très importante, c'était l'une de ses forces", développe l'élue. Au total, les 2200 m² du site intégreront des espaces d'accueil avec notamment un café, un parcours de visites scénographiés, des dispositifs de médiation ou encore un espace d'exposition temporaire. 

Un volet scientifique à écrire

Dans son cahier des charges, la mairie avait intégré en parallèle du musée un volet scientifique autour de l'explorateur né au château du Gô, associant recherche scientifique et enseignement supérieur. 

Si "l'écriture" est en cours, les grandes lignes sont déjà posées. "Quelles seraient aujourd'hui les valeurs du voyage de Lapérouse, quels seraient les grands enjeux, les grandes thématiques qui font écho, au XXIe siècle, à celles de Lapérouse ?, se questionne Stéphanie Guiraud Chaumeil. On pourrait par exemple imaginer les questions liées à la cartographie, à la préservation des océanes, à la botanique, on peut parler d'ouverture aux autres, d'international au sens le plus large possible". 

Il reste cependant encore du temps pour affiner les détails de l'escale. Le site devrait être opérationnel " à mi-mandat prochain", soit pas avant janvier 2029.