Vols de vélos et de trottinettes électriques à Toulouse : un trafic "hors norme" démantelé

"C'est un trafic, une affaire hors norme" nous confiait ce mardi une source proche du dossier. Un gang de voleurs de deux-roues - vélos et trottinettes électriques - a été démantelé cette semaine à Toulouse nous dit-on, confirmant une information de La Dépêche du Midi.

Une information judiciaire du chef de recel en bande organisée a été ouverte en mai dernier après une enquête préliminaire qui avait débuté en septembre 2022, suite à la recrudescence des vols de vélos, vélos électriques et trottinettes électriques dans l'hypercentre de Toulouse.

Au final, 9 personnes ont été interpellées et placées en garde à vue ce lundi 2 octobre, 5 concernant les faits de vols, âgées de 25 à 33 ans et en situation irrégulière sur le territoire français, 4 pour les faits de recel, âgées quant à elles de 34 à 54 ans. Ces derniers étaient insérés en France mais en lien constant avec leur pays d'origine pour l'acheminement des objets volés.

Ces vols ont débuté en février 2022 et s'étendaient sur les communes de Tournefeuille et Colomiers notamment. Les voleurs agissaient de nuit comme de jour, les appareils étaient quant à eux revendus soit de suite à Toulouse, soit envoyés en Algérie. Des transporteurs ont par ailleurs été identifiés.

Selon les trottinettes, la revente se faisait entre 50 et 80 euros chacune selon le parquet, pour les vélos, les prix oscillaient entre 150 et 800 euros.

Les 9 individus ont été déférés devant le juge d'instruction ce jeudi 5 octobre et ce vendredi 6 octobre, mis en examen des chefs de vol aggravé en bande organisée ou recel en bande organisée. Les 5 accusés de vols ont été placés en détention provisoire, les 4 autres sous contrôle judiciaire.

Le parquet explique par ailleurs qu'une quarantaine de victimes ont pu être identifiées à ce jour mais le nombre de vélos et trottinettes volés est difficile à établir avec précision. Plusieurs centaines au moins.

L'enquête se poursuit sous la direction du juge d'instruction pour identifier les autres auteurs, co-auteurs ou complices.

Les Toulousains pourraient bénéficier d’un répit face à la recrudescence des vols de ces engins, qui coutent entre 300 et 2000 euros l’unité.