Vendine. Opération de gendarmerie en cours sur le camping des platanes

La saison 2 du camping des platanes, arrive-t-elle déjà à son dénouement. Ce mercredi 24 mai 2023, les gendarmes sont déployés sur le camp installé par les opposants à l'autoroute A69 Castres - Toulouse, sur la commune de Vendine.

Ce matin, les pelleteuses d'NGE, le concessionnaire de l'autoroute et propriétaire désormais de la parcelle où le camp est installé, ont commencé des travaux sur le site. Des fossés ont notamment été creusés à quelques mètres du potager planté par les opposants. « Soit disant, on ne peut pas rester sur le terrain puisque c'est un terrain de chantier, déplore Laurent Prost, membre du collectif La Voie est Libre. On est en occupation du sol, il faut a priori des procédures juridiques pour expulser des personnes, ils n'ont aucun papier à nous montrer ».

Dimanche dernier, une trentaine d'opposants avaient remonté ce camp, symbole des mobilisations du mois de mars dernier. Alors que les travaux préparatoires de l'A69 démarraient, ce «camping» avait vu le jour pour soutenir les quelques "écureuils" perchés dans les platanes. Ce second acte devait, selon le collectif, mettre en avant la terre agricole tarnaise.

Thomas Brail placé en garde à vue

Face aux pelleteuses, les collectifs opposés à ce projet ont lancé un appel sur les réseaux sociaux pour mobiliser leur soutien sur le site.

Sur les lieux, la gendarmerie dont le PSIG ont aussi été déployés. Les militants ont dû déplacer les barnums installés ce week-end de dizaines mètres, pour sortir de la zone de chantier. Parmis la dizaine d'opposants sur le site, Thomas Brail, le président du Groupe National de Surveillance des Arbres a été placé en garde à vue pour obstruction au chantier. Une information confirmée par le parquet de Toulouse.

Ce midi, après des discussions dans une ambiance apaisée, la partie mobile du camp est disposée à une centaine de mètres de son ancien emplacement. Reste le potager, dont l'avenir dépendra des coups de pelleteuses. 

Une opération qui a surpris ce matin Geoffrey Tarroux, membre du collectif de La Voie est Libre. « Hier, on a négocié avec le procureur et les forces de l'ordre de pouvoir rester en nombre limité [...] et là aujourd'hui [le concessionnaire] a décidé de jouer la carte de l'affrontement ». Dans un communiqué, le collectif Extinction Rebellion dénonce une « provocation directe».