Vaste dispositif de gendarmerie sur le tracé de l'A69, les "écureuils" empêchés de ralentir le chantier

Très gros dispositif. Une centaine de gendarmes ont été mobilisés, depuis mardi soir entre le Tarn et la Haute-Garonne, pour faire échec à ceux qui se surnomment les "écureuils" : les opposants au projet d’autoroute Castres – Toulouse ont à nouveau essayé de ralentir le chantier en montant aux arbres. Légalement, dès vendredi 1er septembre, la coupe des différentes essences sur le tracé pourra reprendre. 

A Vendine près de Verfeil, le dispositif des gendarmes a empêché toute velléités des « anti » ; à Soual près de Castres, l'opération coup de poing a failli marcher, mais non. Le groupement de gendarmerie du Tarn a stoppé 4 activistes grimpeurs. Ils n'ont pas été placés en garde à vue. Thomas Brail, du GNSA le groupement national de surveillance arbres reconnait que tout s’est passé dans le calme ; "je remercie les forces de l'ordre, ça s'est très bien passé", "c'est [ les grimpeurs ] des personnes de valeur, ils dénoncent des projets anachroniques"   

Démonstration de force

Les gendarmes ont donc été plus rapides que les opposants à l’autoroute lors de cette nouvelle passe d'armes. Thomas Brail dénonçait une lutte du pot de terre contre le pot de fer "il y a un dispositif de sécurité que je n'ai jamais vu, des hélicoptères, des drones, les chiens de la gendarmerie ; des militaires cachés dans les haies... du côté de Vendine c'était tout éclairé, on se serait cru en pleine journée" donc "face à ça on ne peut pas répondre".

Il pointait également les lenteurs de la justice "les arbres vont être abattus, lors des trois recours sur le fond devant le tribunal on va nous dire qu'ils ont été abattus : affaire classée. J'en ai ras le bol. " Toujours selon les opposants, la préfecture ayant totalement verrouillé la communication malgré nos demandes, le secteur de Vendine était interdit d'accès "en raison d'une battue administrative, mais je ne vois aucun chasseur, on touche le fond".  

A partir de vendredi la coupe des arbres sur le tracé pourra reprendre ; "vous pouvez tous venir vendredi matin, ces arbres qui ont 120 ans vont tous tombés" déplorait-il.