Une réunion cruciale pour sceller l’avenir d’un RER toulousain mardi
Le serpent de mer des mobilités toulousaines va-t-il enfin émerger ? Les différentes collectivités seraient sur la même longueur d’onde. Une première...
11 septembre 2023 à 20h18 par Brice Vidal
La préfecture de Haute-Garonne organise, ce mardi 12 septembre 2023, un comité de pilotage qui pourrait sceller l’avenir d’un RER toulousain. Il sera consacré à la suite du processus des études multimodales sur l’aire d’attraction toulousaine et associera l’Etat donc, mais aussi la Métropole, la région Occitanie, le département de Haute-Garonne et Tisséo. Au menu des discussions : comment interconnecter autour de Toulouse les trains, métro et vélos...
Des TER toutes les 15 minutes aux heures de pointe
Nul doute que le dossier du service express régional métropolitain sera évoqué. Vu l’état actuel du réseau et la saturation des voies ferrées, c’est un projet à 3 ou 4 milliards d’euros. Sébastien Vincini, le président du conseil départemental appelle à un dialogue « constructif et dépassionné » dans ce dossier que la Métropole et Jean-Luc Moudenc, occupés à financer la 3e ligne de métro, a longtemps snobé : trop cher, trop peu de voyageurs concernés. Mais le ton a peut-être changé, en novembre dernier, Emmanuel Macron a lancé l’idée de créer un réseau de RER métropolitains dans dix grandes villes françaises (les S.E.R.M.). D’où la réunion de mardi à Toulouse où l’association « Rallumons l’Etoile » milite depuis plusieurs années pour des TER toutes les 15 minutes aux heures de pointe au départ de Muret, Montauban, L’Isle Jourdain ou Villefranche-de-Lauragais.
Le département veut participer au tour de table des mobilités
Pour Sébastien Vincini, qui plaidait en décembre pour "un big-bang des mobilités", les planètes sont alignées pour penser les SERM « c’est un enjeu prioritaire, il faut aller plus vite et plus loin, toutes les conditions sont réunies » ; le département de Haute-Garonne qui n’a aucune compétence sur les transports assure vouloir participer « on a dégagé des marges pour prendre part aussi bien à l’investissement qu'au fonctionnement », cela se chiffrerait forcément en dizaines voire en centaines de millions d’euros. Toujours selon le successeur de Georges Méric, « si on attend le débat municipal de 2026, ce sera 15 ans de perdus. » « Le gouvernement en a fait un enjeu national, l’ambition de la région reste intacte, et il y a désormais une compréhension mutuelle avec les élus de la Métropole ; on peut bâtir un vrai projet. » Pour discuter de manière consensuelle cadencement, avant gares, rabattement intermodal, un expert ayant participé aux mobilités du Grand Paris est convié ce mardi. Le chemin à Toulouse, s'il n'est plus autant semé d'embuches, est encore long.