Un golf dégradé près de Toulouse, des activistes revendiquent l'action

Le golf de Vieille Toulouse a été dégradé dans la nuit. Le directeur du golf était ce jeudi matin au côté des gendarmes pour constater les faits. Des golfs ont déjà été ciblés par des activistes écologistes, dans le passé, autour de la Ville rose. L'établissement restait ouvert ce jeudi matin. 

Une plainte a été déposée pour dégradations, mais selon une source proche du dossier, "environ 80 trous" ont été creusés "proprement" avec une pelle sur un green, sur un autre il y aurait eu des coups de rateau. "Les arrivées d'eau ont été fermées mais pas cassées". Le préjudice serait bien moindre que lors des actions de l'été dernier, où des trous de plusieurs golfs avaient été bouchés avec du béton autour de Toulouse. 

La revendication

Extinction Rebellion Toulouse a publié un communiqué dit avoir "décidé de venir faire justice pour ce bien commun" "la nuit du 26 au 27 juillet en s’introduisant sur le golf de Vieille-Toulouse, pour piocher et arracher les pelouses des greens, saboter les pompes et asperseurs". "Au niveau mondial, ce loisir, véritable industrie et lobby, consomme toujours l’équivalent de l’eau bue par l’humanité" expliquent les activistes.

Selon Extinction Rébellion, le golf ne respecte pas les restrictions de consommation d'eau 

Selon XR, "il faut démonter l’affirmation par ses défenseur·euse·s qu’à l’heure des restrictions de prélèvements d’eau et en cas de sécheresse, les golfs n’arroseraient que le strict minimum du parcours, c’est-à-dire les greens. C’est un mensonge au golf de Vieille-Toulouse, où de discrets observateurs nocturnes ont constaté la poursuite de l’arrosage de l’ensemble des pistes et fairways".

Le groupuscule écologiste ajoute, "en ciblant le golf de Vieille Toulouse, nous ciblons par la même occasion la mafia entrepreneuriale de l’autoroute A69 Castres-Toulouse et son monde. En effet, il ne nous aura pas échappé que l’actuel président du Golf-Club depuis 2018, Géraud GUILHEM, est également patron de 8 sociétés au total dont la société d’exploitation du projet d’autoroute, ATOSCA EXPLOITATION et est directeur opérationnel Occitanie de l’entreprise NGE qui tente de construire l’autoroute".