Toulouse: le rappeur Oli ouvre son "musée imaginaire"
Expo à voir jusqu'au 4 Mai 2025 aux Abattoirs
Publié : 6 décembre 2024 à 15h53 par Cécile Gabaude avec Franck Paillanave et AFP
Des oeuvres d'art moderne ou contemporain choisies par le rappeur Oli, "créant des rencontres inédites", sont exposées jusqu'au 4 mai 2025 aux Abattoirs qui espèrent attirer un public plus jeune que les habitués de ce musée toulousain. Dans l'exposition "Le Musée imaginaire d'Oli", en référence à un livre d'André Malraux, Andy Warhol, César, Lucio Fontana, Joan Miro ou Pierre Soulages côtoient des artistes plus contemporains, comme Keith Haring ou Invader.
L'exposition présente aussi des écrans diffusant des clips de Bigflo et Oli ou des oeuvres faites pour cette exposition et présentant, par exemple, le kebab que fréquentait enfant le rappeur devenu commissaire artistique pour l'occasion. "Je trouve ça cool que le musée m'ait fait confiance", confie Oli, debout au milieu d'une des grandes salles des Abattoirs, alors qu'il présente lui-même les oeuvres de son exposition et explique leur lien avec sa vie, rappelant notamment sa découverte de l'art dans ce musée toulousain pendant son enfance de la main de sa mère.
Le musicien, qui compte également s'installer de temps en temps pour travailler dans une des salles de l'exposition, à l'intérieur d'un cube en verre, invite le public à créer son propre "musée imaginaire".
"Le plus grand musée du monde, c'est celui qu'on a dans sa tête", explique le rappeur, également impliqué dans la mode avec son frère Bigflo, à travers la marque Visionnaire, et à l'origine du Rose Festival toulousain. "Chacun imagine quelque chose, il trouve la poésie dans son histoire", ajoute-t-il.
Présente jeudi aux côtés d'Oli, la directrice des Abattoirs, Lauriane Gricourt, a quant à elle souligné la "volonté assez récente" de l'établissement culturel de s'"ouvrir plus largement à un public qui ne vient pas forcément au musée", à "toucher un public très jeune".
Visible parmi les oeuvres, la médaille d'or olympique du Stadiste Antoine Dupont, décrochée à Paris en rugby à VII. Le message laissé par le rugbyman à son ami Oli: "Elle était imaginaire, elle est devenue réelle, prends en soin mon pote".