Toulouse. Le GITeS fête ses 5 ans d'existence
Cinq ans après sa création le GITeS, Groupement Inter-quartiers de Tranquillité et de Sécurité, compte une dizaine d'agents assermentés et propose un nouveau service de lutte contre les squats d’appartements. Un modèle qui donne des idées dans d'autres villes.
16 septembre 2023 à 9h53 par Marion Chouly - avec Brice Vidal
Le Groupement Inter-quartiers de Tranquillité et de Sécurité, le GITeS, existe depuis maintenant cinq ans. Une quinzaine d'agents, équipés de gazeuses et de chiens en laisse, sont chargés de faire respecter la tranquillité des habitants, locataires des bailleurs sociaux, dans les quartiers sensibles. En tout, une quinzaine de résidences sont placées sous la surveillance de ces professionnels. Toulouse est pionnier en la matière et pour Yacine Louz, président de l’amicale des locataires de la cité de L’hers, ça marche. "D'abord pour nous, on est plus tranquille. La tranquillité, c'est un tout. C'est des nuisances sonores, des dégradations d'une porte, des pétarades... C'est un tout la tranquillité. Et qui est effectivement intimement liée à la sécurité. À un certain moment, il faut des gens en uniforme qui impose le respect et ils y arrivent".
Les agents du GITeS font déguerpir les fauteurs de troubles et peuvent même expulser les squatteurs. C'est un nouveau service. "Un logement vacant qui est squatté, c'est un logement de moins qu'une famille en attente de logement pourra avoir et aujourd'hui sur la métropole toulousaine, il y a des milliers de familles qui attendent un logement social" explique Rémi Vincent, le directeur général du GITeS. "Donc nous, on propose aux bailleurs de placer une alarme, un dispositif technique de surveillance dans ce logement vacant, et en cas d'intrusion ou de tentative d'intrusion, c'est nos équipes opérationnelles qui interviennent quasiment dans les heures qui suivent et qui font tout pour éviter le squat et remettre au bailleur le logement vide en l'état" développe-t-il.
Les agents du GITES sont désormais assermentés. Ils peuvent punir les petites infractions du quotidien, comme l’explique Rémi Vincent : "nous avons aujourd'hui environ 10 agents de terrain qui sont assermentés, qui ont prêté serment devant le tribunal judiciaire et qui peuvent relever par procès-verbaux des petites infractions du quotidien. Alors petites infractions, mais qui pourrissent littéralement la vie des gens. C'est les dégradations, les crachats, les jets de détritus, la mécanique sauvage sur les parkings".
À Toulouse, 280 logements sont sécurisés par le GITeS et on dénombre 300 interventions en 2 ans, sans incident notable.
Le GITeS fait d'ailleurs des petits : Nice et Montpellier veulent prendre exemple et la structure a créé une académie de formation.