Toulouse. De 2 à 8 mois de prison avec sursis contre les manifestants qui ont agressé Jean-Luc Moudenc en juin dernier
Le tribunal correctionnel de Toulouse a condamné, jeudi, trois des quatre prévenus qui avaient pris à partie l'équipe du maire de Toulouse lors de la fête de la musique. Une élue avait été blessée.
28 septembre 2023 à 16h03 par Brice Vidal
Un jeune homme de 18 ans a été condamné à 8 mois de prison avec sursis et environ 5000 euros à verser aux victimes à Toulouse, il était poursuivi pour l’agression de Jean-Luc Moudenc et son équipe municipale. Six élus avaient été violemment pris à partie par une centaine de manifestants, lors de la fête de la musique en juin dernier. Le contenu d’une poubelle avait été versé sur le maire et ses adjoints, l'élue Nina Ochoa avait été blessée. Deux autres prévenus sont condamnés à des peines moins lourdes, notamment pour outrage et un des mis en cause a été relaxé par le tribunal correctionnel de Toulouse ce jeudi.
Le détail des peines
Un jeune homme a été relaxé du chef d’outrage et condamné pour le refus de deux prélèvements, il écope de 2 mois de prison avec sursis et 300 euros d’amende. Une jeune femme écope de 3 mois de prison avec sursis pour outrage, obligation de 70 heures de travaux d'intérêts généraux (TIG ) d’ici 1 an. Elle est interdite de manifester en Occitanie pendant un an et interdite de détenir une arme pendant deux ans. S'ajoute à cela 800 euros de dommages et intérets à verser au maire et 200 euros à verser pour frais de justice.
Le principal mis en cause devra aussi effectuer 140 heures de TIG s'il veut éviter la prison. Il lui est interdit de manifester en Occitanie pendant 2 ans et a interdiction de détenir une arme pendant 3 ans. Il devra verser 1500 euros de dommages et intérêts au maire, 1000 euros à Nina Ochoa et 500 euros à chacun des 4 autres adjoints présents au moment des faits, s'ajoute à cela 200 euros au titre des frais de justice.
Les réactions
Pour Me Laurent de Caunes "c'est un jugement tout à fait satisfaisant, il retient des culpabilités et fixe des peines relativement graves, à une époque où les maires et les élus sont soumis à des violences récurrentes il est bon que quelques signaux soient donnés par la justice". Me Cécile Brandely, avocate du principal prévenu "espérait autre chose pour un primo-délinquant" ; "5000 euros de dommages et intérêts ce n'est pas indolore pour un jeune homme étudiant et boursier. Le maire de Toulouse avait indiqué qu'il n'avait pas été particulièrement choqué par les faits, c'est donc un montant considérable" ajoutait-elle. Les prévenus ont 10 jours pour faire appel. "Pour moi l'important c'était que les faits ne demeurent pas impunis, car au-delà de nos personnes et de ma collègue blessée, l'important c'est ce que l'on représente : le visage de la République et il faut qu'elle réaffirme son autorité" déclarait Jean-Luc Moudenc vendredi.
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