TOULOUSE. 4 ANS DE PRISON FERME POUR LE BABY-SITTER PEDOPHILE

Il était apprécié des parents, qui lui faisaient confiance. L’homme âgé de 37 ans, ancien animateur et informaticien de formation, comblait ses fins de mois en proposant des services de baby-sitting aux alentours de Toulouse. Notamment à Seysses. Au total, ce sont trois familles qui ont été victimes de l’impensable… Il a été jugé ce mercredi pour agression sexuelle sur trois fillettes qu’il gardait à leur domicile.… 

“J’étais comme un père qui avait tous les droits”

En juin 2022, plusieurs plaintes sont déposées à la gendarmerie. Les parents des victimes confessent des épisodes inquiétants. D’après leurs témoignages, l’homme se douchait nu avec les enfants, il fermait la porte de la salle de bain à clef, et en profitait pour les caresser au niveau des parties intimes. Il se masturbait même devant eux. Entendu une première fois, le prévenu déclare que tout ceci est de la faute des victimes. Elles avaient un regard coquin, elles me provoquaient. J’étais comme un père qui avait tous les droits. Ce mercredi, l’homme revient sur ses déclarations. Je voyais ça comme de la tendresse. Je me forçais à y croire pour me convaincre de ne rien faire de mal.

18 000 fichiers pédopornopgrahiques saisis 

Le père d’une des victimes rapporte aux enquêteurs une conversation étrange qu’il aurait eue avec le baby-sitter lors d’une soirée. Si une perquisition devait avoir lieu chez moi, je suis tranquille, mes disques durs sont cryptés, lui confie-t-il. Pourtant, plusieurs contenus pedopornographiques sont découverts à son domicile. L’individu stockait des centaines de photos d’enfants qu’il gardait. Certains de ces clichés sont de nature sexuelle. J’ai peur que ma fille soit sur le Dark Web, signale l’un des pères, effondré à la barre. Les enquêteurs retrouvent également des images d’enfants nus dans des positions suggestives, générées par un logiciel d'intelligence artificielle. Et puis, des milliers de textes. Des histoires qu’il écrivait mettant en scène des enfants et des bébés dans des situations de torture et de viol extrêment détaillées. Après la lecture de certains de ses récits, l’homme d’environ 1m70, transpirant d’embarras, demande à ce que l’on cesse. Il se défend en disant que tout ceci est virtuel et fictif et qu’il ne fait de mal à personne.

4 ans de prison ferme pour le pédophile

Décrit comme un prédateur et un manipulateur dominé par ses pulsions sexuelles, le procureur Francis Boyer est inquiet et ne le cache pas. Vous utilisez beaucoup de mots en “gresser”... transgresser, régresser… mais jamais celui qui vous va si bien… agresser. Pourtant c’est ce que vous êtes, un agresseur. Il requiert cinq ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, avec une obligation de soin et l’interdiction formelle de travailler avec des mineurs. En face, Me Emmanuelle Franck, avocate de la défense, conteste. Elle demande à ce que le prévenu soit accompagné et aidé. Elle souligne une évolution dans sa réflexion qu’il faut encourager en lui fournissant les soins nécessaires.  

Le tribunal condamne le prévenu à une peine de 4 ans d’emprisonnement avec une injonction de soins renforcée, l'interdiction de rentrer en contact avec les victimes ou de pratiquer une activité engageant des enfants et ce, de manière définitive. Il est également condamné à verser des provisions importantes, près de 20 000 € pour les familles et victimes.