Toulouse. 144 enfants dorment dans la rue, les associations tirent la sonnette d'alarme
Ce vendredi 8 septembre, l’école Didier Daurat, à Toulouse, organisait un déjeuner solidaire dans le but d’aider une famille concernée par des difficultés à se loger. L’occasion pour les associations de rappeler que ce cas n’est pas isolé.
9 septembre 2023 à 9h54 par Kellian Dubois
« Pour le moment, ils se débrouillent comme ils peuvent », détaille Roland Mamin, président de l’association droit aux logements de Haute-Garonne (DAL 31). Dans l’école élémentaire Didier Daurat, la solidarité s’organise pour venir en aide à une mère et son fils, scolarisé dans l’établissement qui sont dans une situation compliquée. En effet, la famille pourrait se retrouver sans toit dans les prochains jours. Une situation qui n’est pas inédite, pour eux, puisque l’écolier a déjà dormi dans une voiture, il y a quelques années. Cette insécurité, pour se loger, handicape l’apprentissage de cet élève comme l’explique sa professeure, « de ce que je vois de l’extérieur, je vois qu’il est angoissé par sa situation, il est excité et fatigué. On voit qu'il ne dort pas très bien et qu’il est préoccupé ». Pour le moment, des pistes existent pour les reloger, mais le dossier est toujours en cours d’instruction, d’après l’association DAL 31.
Un cas non isolé
Mais d’après Roland Mamin, cette situation n’est pas isolée à Toulouse. Selon lui, actuellement , 144 enfants se trouveraient sans logement. Pour le président, cette décision s’explique par une décision de la préfecture. « Pendant l’été, la préfecture a décidé de vider des chambres d’hôtel qui étaient occupées pour de l’hébergement d’urgence, donc il y a eu 300 personnes mises à la rue ». Présent sur les lieux pour soutenir le corps enseignant et les associations, le député de La France insoumise, François Piquemal, pointe lui du doigt la non-action du gouvernement sur ce sujet. « Il n’y a pas d’action volontariste de l’exécutif. Et quand il prétend faire du ministère de l’Éducation nationale, une priorité. Il est ramené à la réalité de son inaction en matière d’hébergement d’urgence ». Selon le parlementaire, en tout, il y aurait deux mille enfants sans domicile fixe en France.