Top 14. Le Castres Olympique s'adjuge le derby face au Stade Toulousain

Si l'importance de ce derby est discutée sur les bords de la Garonne, il suffisait, à Pierre Fabre, d'observer les drapeaux virevoltants en tribune pour comprendre que le XVIe homme castrais était déterminé à peser sur cette rencontre. 

D'entrée, les joueurs de Jeremy Davidson montrent à leurs voisins qu'aucun complexe d'infériorité n'aurait sa place sur la pelouse ce soir. Siégeant le camp toulousain, Pierre Popelin ouvre le compteur des bleus et blancs sur une pénalité à la 16e minute (3-0). Les castrais ont la main sur le ballon, avec plus de 60% de possession. 

Le pied de Ramos permet aux toulousains de recoller au score (21', 3-3), mais la réaction castraise ne se fait pas attendre. Popelin, encore lui, attaque la ligne et transmet à Cocagi qui trouve Hulleu. Pour son premier derby, le meilleur marqueur de Pro D2 la saison dernière, trouve le chemin de l'en-but. (22', 10-3). 

Parfois imprécis, mais toujours généreux dans le combat, les toulousains grapillent leur retard avec les quelques munitions qu'ils arrivent à rendre dangereuse. Des incursions, récompensées deux fois par le pied du mazamétain Thomas Ramos. A la mi-temps les rouges et noirs sont encore dans le coup (40', 10-9).

Castres tue le match

La rencontre reprend tambour battant. La pause n'a pas refroidit les ardeurs des trente acteurs et le match reprend sur les mêmes bases d'intensité. Dominateurs pendant le premier acte, les castrais prennent le large d'entrée. Cocagi, puis Staniforth y vont de leur essai (56', 24-9). Le break semblait être fait. 

Mais comme depuis le coup d'envoi, ce Stade Toulousain qui semble balbutier son jeu, colle aux basques des castrais au tableau d'affichage. La tuile ? Ce carton jaune de Nakarawa qui offr un essai de pénalité aux rivaux haut-garonnais. Le fidjien se rend coupable d'effondrer volontairement un maul. L'espoir subsiste côté toulousain (59', 24-16).

Les hommes d'Ugo Mola remettent la main sur le ballon et investissent le camp castrais. De quoi vivre une fin de rencontre à haute tension ? Les castrais ne semblent pas l'entendre de cette oreille. Hulleu pensait inscrire un doublé à la 72e minute, mais l'essai est refusé pour une touche. Qu'à cela ne tienne, sur l'action suivante, les bleus et blancs chippent le ballon. Wilfried Hounkpatin, entré en cours de jeu, fait se lever tout un stade au moment de s'arracher pour applatir (73', 31-23).

Il ne restait plus aux castrais qu'à gérer ces sept dernières minutes. Les toulousains repartent sans points de Pierre Fabre.