Tarn. La trajectoire fulgurante de Véronique Dechaux, qualifiée pour les mondiaux amateurs de cyclisme

Il y a parfois des talents insoupçonnés qui se révèlent par un coup du sort. Le 4 août prochain, Véronique Deschaux, une habitante de Payrin-Augmontel, près de Mazamet (Tarn) sera sur la ligne de départ de la Gran Fondo à Glasgow (Écosse), le championnat du monde de cyclisme amateur. 

Une place, arrachée le 29 avril dernier après que la Payrignole de 37 ans ait réussi à se hisser sur le podium d'une course de 164km et 1767m de dénivelé positif, à Saint-Marie-de-la-Mer (Pyrénées-Orientales). Déjà qualifiée l'an dernier, celle qui exerce en tant qu'adjointe administatif à l'hôpital de Castres n'avait pas pu se rendre aux mondiaux. « Cette année, je savais que le niveau était assez élevé. Je me suis dit, je le tente ! », se remémore Véronique Deschaux. Un pari qui s'avère gagnant.

Une qualification qui intervient très tôt, dans la carrière amateur de la Payrignole. « Il y a trois ans, je n'étais quasiment pas montée sur un vélo », souris la désormais cycliste aguerrie. « J'ai commencé avec un vélo électrique. Mon ami fait beaucoup de vélo de route donc j'ai voulu le suivre. Puis le vélo électrique on l'a éteint, je l'ai suivi avec ce vélo électrique très lourd et ça a été un déclic. Mon ami m'a dit "je pense qu'il y a quelque chose à faire" ». Mais sans travail, le talent n'est qu'une mauvaise habitude, alors la trentenaire à commencer à avaler des kilomètres. Aujourd'hui, après s'être «prise au jeu», elle enchaîne 12 à 15h de vélo par semaine pour se préparer à une douzaine de courses dans la saison.  

«Représenter la France et mon petit village, c'est un honneur»

 

Le rythme d'entraînement va s'intensifier dans les prochaines semaines, à l'approche des championnats du monde. L'organisation de la compétition doit prochainement indiquer le tracé exact, mais la course qui attend la trentenaire est similaire à la course catalane, le soleil peut-être en moins. Face au gratin du cyclisme amateur mondial, l'ambition est simple « Je sais que le niveau est très élevé, dans tous les cas déjà, représenter la France et mon petit village, c'est un honneur ».

C'est avec d'autres participantes qu'elle s'envolera fin juillet vers l'Écosse. Un voyage, d'environ 3500 euros qu'elle assume sans sponsor, à l'aide d'une cagnotte en ligne. S'il reste encore un peu plus de deux mois de préparation, Véronique Deschaux a déjà de nouveaux objectifs. Pourquoi pas, après les championnats du monde, viser la Bikingman Portugal, 1000 km à parcourir à 5 jours au coeur des montagnes de l'Algarve. Histoire de continuer à barouder aux quatre coins de l'Europe.