Sans surprise, Cédric Jubillar reste en prison
Le juge des libertés a prolongé, ce vendredi, de 6 mois la détention provisoire du plaquiste tarnais soupçonné du meurtre de son épouse.
2 juin 2023 à 14h40 par Brice Vidal
Le juge des libertés et de la détention (JLD) a prolongé, ce vendredi, de 6 mois la détention provisoire de Cédric Jubillar. Le plaquiste tarnais, soupçonné du meurtre de son épouse à Cagnac-les-Mines (81) en décembre 2020, est mis en examen et incarcéré à la prison de Seysses depuis juin 2021.
Sans surprise pour l'un des avocats de la défense, Me Jean-Baptiste Alary, "sur la motivation, c'est la même chose pour maintenir encore et toujours cet homme en détention provisoire alors que l'on commence à arriver sur des délais procéduraux qui sont extrêmement longs et alors que l'on a des solutions de sortie qui sont sérieuses".
Comme la procédure l’exige, le magistrat devait statuer sur la prolongation de la détention car le 18 juin marquera les deux ans d’incarcération du mari de Delphine Jubillar dont le corps n’a jamais été retrouvé. Le JLD doit statuer au terme de la première année, puis ensuite tous les 6 mois indépendamment des demandes de remise en liberté déposées par la défense. L’enquête diligentée par les juges d’instruction touche à sa fin, elle devra être bouclée entre juillet et septembre.
Cédric Jubillar devrait, selon toute vraisemblance, être jugé devant la cour d’assises du Tarn en 2024 pour meurtre par conjoint. Il clame son innocence mais la justice estime avoir suffisamment « d’indices graves et concordants ». Les avocats de la défense devraient faire appel de la décision du JLD et la Chambre de l’Instruction devra statuer, à son tour, avant le 18 juin. Mardi lors de l’examen, à huis clos et en présence du mis en cause, la défense, s’appuyant sur la présomption d’innocence, a souligné le manque de preuves : pas de corps, pas de scène de crime et pas d’arme du crime. L’accusation rappelant, l’existence d’un faisceau d’indices, répondant qu’une remise en liberté de Cédric Jubillar constituerait "un trouble à l’ordre public et un risque de pression sur les témoins". Par ailleurs, le logement disponible pour l’héberger hors du Tarn ne serait pas suffisamment sécure selon le parquet qui a été suivi par le JLD.