Renvoi du procès du procureur de Cahors, pour violences intrafamiliales

Le procès, initialement prévu ce mardi, du procureur de la République de Cahors, Alexandre Rossi, poursuivi pour violences intrafamiliales, a été reporté au 22 novembre.

Maitre Mourad Battikh, avocat du procureur.
Maitre Mourad Battikh, avocat du procureur.
Crédit : Gilles Gauthier

18 juin 2024 à 17h50 par Enzo Chatel avec AFP

Le procès initialement prévu mardi du procureur de la République de Cahors, Alexandre Rossi, poursuivi pour violences intrafamiliales, a été reporté au 22 novembre, a décidé le tribunal correctionnel de Montauban (Tarn-et-Garonne) où ce dossier a été dépaysé. La juridiction a fait droit à la demande d'un des avocats du magistrat, Mourad Battikh, qui a mis en avant l'état de santé du prévenu, actuellement en arrêt maladie, ainsi que l'indisponibilité de son avocat habituel, pour demander le renvoi de l'audience.M. Rossi "n'est pas au-dessus des lois mais il n'est pas en-dessous, c'est un justiciable comme les autres", a fait valoir Me Battikh.

En poste depuis janvier 2022 à Cahors, M. Rossi avait été placé en garde à vue mi-avril, puis placé sous contrôle judiciaire. Il doit comparaître en correctionnelle pour "violence suivie d'incapacité n'excédant pas huit jours, en présence d'un mineur" par conjoint, concubin ou partenaire et pour "violence sans incapacité sur un mineur par un ascendant ou une personne ayant autorité sur la victime en présence d'un autre mineur". Au nom de la compagne du magistrat, présente devant la salle d'audience, Me Julie-Emilia Rodriguez s'est opposée au renvoi du procès, estimant que M. Rossi avait bénéficié d'un délai lui ayant "largement permis de préparer sa défense".

Le procureur de Montauban, Bruno Sauvage, a estimé que M. Rossi avait "le droit d'être représenté par l'avocat de son choix" et s'est donc déclaré favorable à un renvoi, précisant en outre qu'il avait été "saisi il y a deux jours de nouveaux faits" méritant des investigations complémentaires dans un dossier s'inscrivant dans un "contexte assez tendu de séparation". Le tribunal correctionnel a, par ailleurs, modifié le contrôle judiciaire d'Alexandre Rossi, estimant qu'il n'était plus nécessaire dans ce cadre d'interdire qu'il rentre en contact avec les trois enfants du couple mais qu'il revenait au juge aux affaires familiales de statuer à ce sujet. L'interdiction d'entrer en contact avec la plaignante a, en revanche, été maintenue.