Pyrénées-Orientales : Il soigne ses vignes avec des notes de musique

Au moment de sa reconversion au bio, en 2019, Philippe Alasluquetas a découvert la technique de la « protéodie », exploitée par la société Génodics.

 Philippe Alasluquetas, viticulteur à Cassagnes
Philippe Alasluquetas, viticulteur à Cassagnes
Crédit : 100%

17 juillet 2024 à 15h17 par Margaux Alix

À Cassagnes, des notes de musique retentissent tous les jours, 3 fois par jour, pendant 10 minutes, au niveau de l’exploitation de Philippe Alasluquetas, viticulteur. Ces notes de musique ne sont pas jouées par hasard, en effet, chaque mélodie vise une maladie spécifique, « Ce sont des suites de notes de musique que nous appelons des protéodies, c’est la contraction de protéine et de mélodie », explique le viticulteur. 

 

Pour comprendre, il faut remonter dans les années 60. C’est le chercheur français, Joël Sternheimer, qui a développé cette technique. Il s’est basé sur les vibrations créées lorsque les acides aminés se rencontrent pour former une protéine. Le but de la « protéodie » est donc de recréer, dans le domaine audible, cette vibration pour synthétiser la protéine qui permet à la vigne d’être plus résistante, mais aussi, à l’inverse, d’affaiblir certaines maladies : 

Philippe Alasluquetas
Philippe Alasluquetas
Crédit : 100%

Une technique qui semble porter ses fruits 

 

Des travaux sont toujours en cours pour démontrer scientifiquement l’efficacité de cette technique. Pour autant, Philippe Alasluquetas est formel, depuis qu’il diffuse ces notes de musique, l’évolution du court-noué, une maladie virale de la vigne qui touche son exploitation, s’est ralenti, « Les souches qui sont touchées, restent touchées, mais en revanche, ça a grandement freiné la maladie », constate le viticulteur. 

 

Une amélioration aussi de la résistance des vignes face à la sécheresse, « Après la véraison, j’arrive à avoir des baies qui sont plus grosses, en comparaison à mes autres parcelles qui n’ont pas les protéodies ».