Pau. Deux jeunes gens découverts morts dans leur appartement : le mystère reste entier

De quoi sont morts - a priori simultanément ou presque - deux jeunes gens d'une vingtaine d'années en plein centre ville de Pau ? Les deux cadavres ont été découverts rue Joffre dans un appartement ce lundi 26 juin 2023, peu après 20h00 par les pompiers. Le commissariat de police de Pau était saisi de l'enquête sous la direction du procureur de la République Rodolphe Jarry. Les victimes sont nées "respectivement en 2001 et 2003" a indiqué le parquet ce mardi matin.

Toujours selon le parquet "les premières constatations effectuées par les enquêteurs et les examens de corps réalisés sur place par le médecin légiste ne permettaient pas de déterminer d’emblée la cause des deux décès". Comment deux jeunes gens peuvent-ils décéder ainsi, sans que des traces de mort violente n'apparaissent ? Il convient d'être très prudent mais souvent, des enquêteurs chevronnés arrivent rapidement à dessiner un scénario des faits.

Aucune hypothèse n'est privilégiée

Dans le cas de la rue Joffre, s'il n'y a pas eu de modification de la scène ou transport de corps, un homicide violent suivi d'un suicide aurait probablement laissé des indices, tout comme un double meurtre impliquant des violences ; ces deux hypothèses seraient donc peu probables, à moins que de nouveaux éléments apparaissent. S'agit-il d'une double intoxication (overdose ou empoisonnement ) ? Y a-t-il alors eu intervention d'un tiers. Ou encore un double suicide est-il envisageable ? Charge aux enquêteurs de le déterminer.   

L’enquête est ouverte en recherche des causes de la mort, il n'y a donc pas à ce stade de qualification criminelle. Le mystère reste entier, l'autopsie et les analyses toxicologiques pourraient être déterminantes pour comprendre les circonstances de ces décès ; "il sera en particulier procédé, dès que possible, à l’autopsie des deux corps, ainsi qu’à des analyses toxicologiques" précise Rodolphe Jarry qui compte beaucoup sur ces données médico-légales pour expliquer les faits. Rien n'exclut non plus que les investigations basculent en enquête criminelle, encore faudra-t-il que l'auteur présumé soit encore de ce monde. Sans quoi il y aurait, de fait, extinction de l'action pénale. 

"L’association APAVIM a enfin été saisie par le procureur de la République pour apporter aide et assistance aux proches des deux défunts" conclut sobrement le parquet de Pau.

Un début d'explication vendredi 30 juin

Contacté ce vendredi 30 juin, suite à l'autopsie réalisée le parquet de Pau nous précisait "aucune trace d’intervention d’un tiers n’a été mise en évidence, ni aucune trace de violence " ; le médecin légiste privilégie une mort par "défaillance respiratoire compatible avec une intoxication à un produit toxique ou médicamenteux. Les analyses toxicologiques en cours devraient nous permettre de déterminer la nature exacte de l’intoxication."