"Nous n'avons pas de nouvelles de tous les Israéliens originaires de Toulouse" déplore le président du CRIF 31
Franck Touboul, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France en Midi-Pyrénées, lance une cellule de veille pour centraliser les informations sur les ressortissants israéliens originaires de la Ville rose.
9 octobre 2023 à 17h33 par Brice Vidal
Les juifs originaires de Toulouse sont-ils tous sains et saufs après les attaques du Hamas ? L'armée israélienne a ordonné ce lundi un "siège complet" de la bande de Gaza, au troisième jour de l'offensive surprise lancée par le mouvement islamiste palestinien. Des localités du sud du pays ont été prises pour cible. Et de nombreux juifs originaires de Toulouse ont émigré dans les villes de Sdérot et Ashkelon.
Une cellule de veille mise en place
Franck Touboul, le président du CRIF Midi-Pyrénées (Conseil représentatif des institutions juives de France) est inquiet ; "Nous n'avons pas de nouvelles de tout le monde, beaucoup sont injoignables, nous avons une famille en particulier dont nous ignorons la situation de l'enfant" déplore-t-il "c'est encore trop tôt pour savoir comment vont tous ceux qui vivaient à proximité de Gaza". Une cellule de veille sera mise en place, ce mercredi, à l'Espace du Judaïsme de Toulouse où des élus et des membres de la communauté israélite sont invités à se recueillir à partir de 19h : des prises de parole sont prévues. Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc et la présidente de la Région Carole Delga seront notamment présents.
Sidération de la communauté juive
Franck Touboul qui s'interroge "les gens ont été sonnés, comment a-t-on pu rentrer dans ce pays par pick-up et en quantité, comment les failles de sécurité ont pu être aussi béantes ? Les leçons n'ont pas été tirées. Comment accepter l'idée que l'armée israélienne réputée si puissante et organisée a pu faire courir ces risques aux populations? " L'heure des règlements de comptes politiques viendra mais à ce stade "l'heure est à l'unité et à la libération rapide des otages." Le président du CRIF Midi-Pyrénées pointe "les esprits chagrins et faibles qui veulent importer le conflit en France : ils font courir un risque à la paix civile, mais nous n'avons pas peur" assène-t-il ; ajoutant "ce qui m'inquiète plus, c'est la démagogie d'un certain nombre de partis politiques qui refusent de nommer les choses, combien de temps tiendraient-ils eux s'ils étaient sous la férule du Hamas ?".