Montauban : Une association d'usagers des vélos réagit à l'interdiction dans le cœur de la ville
Les vélos désormais interdits dans le centre-ville de Montauban. Le 28 février dernier, la mairie a pris un arrêté interdisant la circulation des cyclistes et des trottinettes en zone piétonne. Une décision qui viserait à protéger les usagers.
Publié : 25 avril 2024 à 11h08 par Clara Piraux
Montauban n’est pas la première ville à prendre cette décision : interdire les vélos dans le centre ville comme c'est déjà le cas à Lille, Nice ou encore Agen. La mairie justifie son arrêté de police par sa volonté « de protéger les usagers et de fluidifier les zones piétonnes pour permettre une commodité de passage sur les trottoirs et voies réservées aux piétons ». C’est donc plus d’une trentaine de rues et de places de l’hypercentre où les cyclistes ne sont plus les bienvenues parmi elles on retrouve la rue de la République, de la Résistance, des Carmes, mais aussi les places Nationale, Maréchal Foch, Franklin Roosevelt, Cathédrale et du Coq. La ville n’a pas donné d’horaires libres de passage, l’interdiction a lieu de jour comme de nuit. Les plus rebelles quant à eux s’exposent à une verbalisation.
Pour la mairie, cet arrêté à un objectif : obliger les cyclistes à mettre « pied à terre » dès l’entrée du centre-ville. Pour justifier sa décision, la municipalité a affirmé « que des infractions ont été constatées et que des accidents corporels ont récemment eu lieu ».
Une décision qui ne fait pas l’unanimité
Cet arrêté, Laurent Pambaguian de l’association Montavélo 82, ne le comprend pas et encore moins le motif de sécurité : « Y a eu un accident en dix ans dans le centre-ville de Montauban, donc on va interdire le centre-ville pour l’ensemble des cyclistes, que ce soient des enfants qui viennent à l’école et là, c’est dangereux de les laisser sur les routes à côté, ou encore des parents qui amènent leurs enfants (...) la très grande majorité de ces personnes qui sont à vélo sont respectueuses des piétons, ne vont pas vite et font en sorte de prévenir. »
Pour l’association, cette interdiction est injuste et pénalise l’ensemble des cyclistes : « Il va y avoir un impact économique sur le centre-ville. Il va y avoir un impact sur l’attractivité du centre-ville qui est négatif. Ça va à l’encontre des intérêts de tout le monde. On veut satisfaire peut-être un faible nombre de personnes, pour qu’on se focalise sur un point particulier et prendre une décision qui va impacter l’ensemble de la population. »
La Ville, quant à elle, a l'intention de lancer sa campagne de promotion autour du « pied-à-terre. »