Mathis, mort dans une cuve d’eau bouillante au marché Victor Hugo : où en est l’enquête ?
La thèse criminelle est, pour le moment, écartée.
6 novembre 2023 à 21h05 par Brice Vidal
« L’autopsie n’a pas permis de trouver trace de l’intervention d’un tiers » et « les vérifications n’ont pas permis d’établir qu’il ait été poursuivi ou suivi ».
Le procureur de la République de Toulouse, Samuel Vuelta-Simon, a publié les premiers éléments de l’enquête relative à la mort de Mathis. Il en ressort que la thèse criminelle ne peut être qu’écartée, à ce stade, par les policiers de la Sûreté départementale. Le jeune rugbyman de 20 ans n’aurait pas été poussé dans la cuve d’eau, chauffée à 100 degrés, qui l’a tuée. Il est décédé après être tombé dans ce bac inox de 4 mètres de profondeur, servant à faire fondre la glace des poissonniers du marché Victor Hugo.
Il s'est accroché avec deux personnes différentes avant d'entrer dans le marché
Il n’a pas participé à une rixe, mais deux à en croire les témoignages et les images de vidéo-surveillance ; « il aurait passé la soirée avec ses amis en compagnie de ses proches principalement dans un bar situé à environ 500 mètres du marché Victor Hugo » et « la victime prenait part à une rixe avec un individu dans cet établissement » vers 4h30 ; puis « un second accrochage avait lieu avec un individu différent boulevard de Strasbourg. » Etait-il en état d'ivresse ? « Des analyses toxicologiques sont en cours pour détecter la présence d'alcool ou de stupéfiants dans le sang » précise le parquet.
Une cuve profonde de 4 mètres
Celui que ses copéquipiers surnommaient "la mouche" a été découvert dans la cuve immergé aux deux tiers. Mathis a-t-il eu peur d’être suivi ? A-t-il voulu trouver un refuge ? Pourquoi et comment est-il tombé dans l’entonnoir mortel et pourquoi a-t-il pu pénétrer dans cette petite salle, située au rez-de- chaussée du marché. La victime est entrée vers 5H05 dans le marché et s’est dirigée vers le stand des poissonniers, « un professionnel était attiré par des cris de détresse » vers 5h10 ; « après avoir tenté en vain de sortir la personne, le professionnel appelait les secours qui y parvenaient. » Mais trop tard. Le licencié du club de rugby de Villenouvelle est mort d'un arrêt cardiaque consécutif à des brûlures sur 70% du corps. Les proches de Mathis avaient fleuri le lieu de la tragédie ce week-end. L'enquête, elle, se poursuit.