"Malheureusement, nous ne pouvons pas accueillir tous ces animaux" : un refuge d’Occitanie va accueillir des ânes d’une zone de guerre

Une dizaine d’ânes d’Israël et de Gaza doivent arriver dans un refuge des Pyrénées-Orientales, d’ici mars. Une action qui sauverait ces animaux de la guerre.

Le refuge Ânes et compagnie recherche des personnes pour accueillir ces ânes venus de Gaza
Le refuge Ânes et compagnie recherche des personnes pour accueillir ces ânes venus de Gaza
Crédit : @Jean-Noël Saniol

Publié : 24 février 2025 à 14h39 par Manon Dartiguelongue

Une arrivée inattendue. Le refuge Ânes et compagnie de Torreilles, dans les Pyrénées-Orientales, va accueillir une dizaine d’ânes d’Israël et de Gaza. L’objectif : sauver ses animaux de l’abandon et de la maltraitance.

C’est donc grâce à la collaboration avec l'association israélienne Starting over sanctuary, que cette opération a lieu. Depuis le début du conflit dans la région, les animaux sont recueillis souvent blessés et parfois abandonnés par la population qui fuit les bombes. Grâce à ces actions, plus de 600 animaux ont pu être sauvés. Mais depuis le 7 octobre, le nombre d’animaux explose. L'association du nord de Tel Aviv est obligée de déporter les ânes vers l'Europe. C’est dans ce contexte qu’intervient le refuge Ânes et compagnie.

« Certains utilisent les bêtes comme des objets, je lutte contre ça »

Une cinquantaine d’animaux devrait faire le voyage, dont une dizaine vers Torreilles. "Malheureusement, nous ne pouvons pas accueillir tous les ânes, s’attriste Jean-Noël Saniol, gérant d’Ânes et compagnie. On recherche alors des foyers qui pourrait accueillir les quarante autres". Mais des critères sont à respecter. Le refuge français est clair : L’action est purement associative, ne doit pas concerner des fins "commerciales, agricoles ou que les équidés soient revendus". "Aujourd’hui, certains utilisent les bêtes comme des objets, je lutte contre ça", se révolte Jean-Noël Saniol.

Une arrivée prévue pour mars

Et depuis l’accord entre le refuge et l’association, les équipes s’organisent. Prendre contact avec des refuges européens, payer le transport en avion, assurer le bon traitement des ânes... La vie des animaux est leur priorité. "On a reçu des messages antisémites et anti-palestiniens, s’exclame le propriétaire du refuge Ânes et compagnie. Il faut passer outre le conflit actuel, moi, je veux juste sauver des animaux". Les équidés arriveront donc début mars dans les Pyrénées-Orientales.