Yvon Collin mis en examen
L'élu tarn-et-garonnais est soupçonné de trafic d'influence.
Publié : 29 janvier 2016 à 11h18 par
e sénateur du Tarn-et-Garonne, Yvon Collin (RDSE), a été mis en examen début décembre à Lyon pour "trafic d'influence passif" dans le cadre d'une enquête pour corruption, a-t-on appris vendredi de source judiciaire. Son avocat, Me Thierry Deville, a confirmé cette mise en examen révélée vendredi par le site Premium du quotidien La Dépêche du Midi, en précisant qu'elle avait été faite "à [sa] demande pour avoir accès au dossier." "Cela permet de préparer sereinement la défense de M. Collin", a-t-il déclaré. "Nous allons faire toute une série de demande d'actes pour purger des éléments du dossier qui nous apparaissent fantaisistes", a ajouté l'avocat, qui parle d'un dossier "totalement creux" et vise le non-lieu.
Le sénateur, membre du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE), avait été remis en liberté le 1er octobre au bout d'environ 36 heures de garde à vue à Toulouse. L'affaire a été dépaysée devant le parquet de Lyon. L'immunité parlementaire du sénateur avait été levée en avril par le bureau du Sénat, à la demande de l'intéressé. Dans une lettre expédiée à plusieurs destinataires, une connaissance d'Yvon Collin indiquait lui avoir proposé de participer au financement d'une campagne électorale à hauteur de 40.000 euros contre un emploi au département pour son fils. M. Collin avait alors déclaré que cette affaire, ouverte depuis 2010, constituait un épisode de son affrontement avec l'ancien président du conseil général du Tarn-et-Garonne, Jean-Michel Baylet (PRG). Ancien proche du président du parti radical de gauche et du quotidien régional La Dépêche du Midi, M. Collin est devenu un de ses principaux rivaux politiques dans le département.. C'est ce qu'il nous disait en mars dernier.
Aux dernières élections sénatoriales en septembre 2014, Yvon Collin a été élu au premier tour avec des voix de droite. M. Baylet s'est, lui, incliné au second tour face au candidat UMP pour le deuxième siège de sénateur. M. Baylet avait de son côté rejeté avec force ces arguments. Il a jugé le cas de M. Collin "accablant". "Il faut assumer les conséquences de ses actes même les plus délictueux", ajoutait le président du PRG.
Rédaction 100% avec AFP