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Violences familiales : rencontre avec les enquêteurs de Toulouse

EXCLUSIF- Deux policiers racontent leur quotidien. 

100%

Publié : 20 mai 2019 à 9h22 par Brice Vidal

Alors qu'Edith Scaravetti a été condamnée en appel à 10 ans de réclusion criminelle, 100% a rencontré ceux qui ont enquêté sur cette affaire.
Et qui enquêtent sur beaucoup d'autres.

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Des spécialistes des violences intrafamiliales

Ces policiers font partie de la Brigade de protection des familles du commissariat de Toulouse, créée en 2009.

En France, une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint et ces professionnels traitent de nombreux cas de femmes battues, ou harcelées. 

"On a beaucoup de femmes qui subissent des violences psychologiques, mais c'est très dur à déterminer. Ce n'est pas comme la brigade des Stups, nous on travaille avec de l'humain, on a des personnes physiques en face de nous, et on leur doit une réponse", détaille Stéphane, Major qui a 28 ans de service derrière lui. 


Les policiers bénéficient de l'appui de psychologues pour prendre en charge les victimes.  "Ils travaillent au sein du commissariat donc on peut adresser les victimes vers le service d'aides aux victimes, avec des psychologues et des assistances sociales", explique Alexia, Brigadier. 
"Il existe des modules, des stages autour des violences conjugales", détaille Stéphane. Mais il n'y a rien de mieux que l'expérience et de cotôyer des collègues plus anciens." 

Plateforme en ligne 

Depuis octobre dernier, les policiers traitent aussi les cas remontés par la plateforme nationale de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes lancée par le gouvernement. Trois affaires leur ont ainsi été confiées.

Ce portail de signalement est gratuit, anonyme, disponible 24h sur 24 et 7 jours sur 7.  Une tchat interactif vous permet de discuter avec un policier ou gendarme afin d'être orienté vers le dépôt d'une plainte et/ou une aide psychologique.

Le site peut également être utilisé par des témoins de violences sexuelles et sexistes pour signaler des faits à la gendarmerie ou à la police.

Des rôles parfois inversées

Mais comme dans le procès Scaravetti, parfois les dossiers sont plus complexes qu'il n'y paraît pour cette Brigade de protection des familles. 
Ainsi, Alexia se souvient "d'un couple qui ne s'entendait pas. La femme voulait se venger, elle était venue porter plainte. Finalement après avoir enquêté, on a découvert que c'était elle qui battait son mari et lui n'osait pas venir".

Stéphane lui a été marqué par un dossier "où c'était la femme qui avait tué son mari à coups de couteau. Et elle n'était pas battue".

Malgré tout, les cas d'homicides restent rares. Ainsi, depuis un an, il y a eu une seule enquête pour un homicide intrafamilial à Toulouse et le dossier est entre les mains de la Police judiciaire.

 

-B.V avec C.F.- 

 

Alexia et Stéphane, avec B.V.
Stéphane et Alexia, avec B.V.
Stéphane, avec B.V.