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Vélo, pollution et polémiques : que retenir de la rentrée politique de Jean-Luc Moudenc ?

Le maire et président de la Métropole s'est exprimé dans le cadre de sa rentrée politique ce jeudi. Il a tracé les grandes orientations en matière de developpement durable sans esquiver les questions chaudes. 

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15 septembre 2022 à 11h33 par Brice Vidal

 

Jean-Luc Moudenc a tracé les grandes orientations de sa politique pour l'année à venir à Toulouse, s'attardant en introduction sur l’été toulousain « marqué par des chaleurs exceptionnelles. » Il a rappelé que mairie de Toulouse et Métropole étaient « pleinement mobilisées depuis 2014 sur le sujet du dérèglement climatique ». Pour preuve le patron des deux collectivités illustrait son propos en évoquant le MEETT « bâtiment à énergie positive où 700 arbres seront plantés », la 3e ligne de métro « qui agira sur la pollution et les trajets domicile-travail », mais aussi « les passerelles piéton d’une île du Ramier renaturée fin 2023 ». 

 

La Métropole passe « la surmultipliée » sur le vélo

Plusieurs réunions de concertation vont être lancées à l’automne afin de concrétiser le R.E.V. Le Réseau Express Vélo représente en Haute-Garonne 370 km de pistes cyclables nouvelles « dont 240 km sur le territoire métropolitain, soit un bassin de 500 000 emplois desservi » a souligné Jean-Luc Moudenc qui fait du développement du vélo une priorité « sur la période 2016-2021, 92 km de pistes cyclables supplémentaires ont été créées soit 77% de cyclistes en plus sur la même période. La méthode est la bonne » s’est félicité l’élu.

Dans le cadre du REV, la Métropole de Toulouse lance la création de voies cyclables entre Grenade et Beauzelle, sur la rue de Metz, le long de la voie verte de l’Hers. Le quai de Tounis aussi sera aménagé. De nouvelles stations Vélo Toulouse vont être créées pour porter le total à 475 stations, avec bientôt des vélos électriques ; ce qui pourrait bien « booster la fréquentation comme à Barcelone » prophétisait Jean-Michel Lattes, patron de Tisséo. L’aménagement cyclable représente à ce jour un investissement de 160 millions d’euros. 

 

La facture énergétique explose pour Toulouse Métropole et ses opérateurs

Un plan d’économie d’énergie sera présenté en octobre. Car l’inflation sur les prix de l'énergie, conséquence du contexte international, coûte de plus en plus cher à la collectivité : « + 40% sur l’électricité, + 231% sur le gaz en 2023 » ; mais sur les trois prochaines années « la hausse pourrait bien se tasser » avec des augmentations de l’ordre de 18% pour l’électricité et 60% pour le gaz. « Un groupement de commandes nous permet de moins souffrir des effets de l’inflation » précisait Jean-Luc Moudenc. Pour Tisséo a lui payé 6 millions d’euros d’électricité en 2022, mais pourrait voir sa facture passer à 24 millions d’euros en 2023 !  

 

Les polémiques : F. Piquemal "minable et lamentable"

L’ONG Zéro Waste Toulouse a qualifié l’incinérateur de Toulouse « plus polluant de France » ; « il y a des erreurs dans cette étude, au-delà du titre tonitruant » soulignait le maire-président, rappelant qu’un « arrêté préfectoral fixe des valeurs en terme d’émissions et nous sommes en-dessous ». Le site installé dans le quartier du Mirail est exploité par Véolia « le syndicat mixte Decocet entreprend des travaux pour que les émissions soient réduites » et « un débat public sur l’avenir de l’usine va s’ouvrir à l’automne pour rénover ou en construire une nouvelle avec des émanations réduites » a explique François Cholet l’élu au développement durable pour qui « selon ATMO, il n’y a pas de pics de pollution aux abords de l’usine » dont les polluants « sont émis en hauteur par une cheminée et non au ras du sol ».

Jean-Luc Moudenc s'exprimait également sur l'affaire des migrants des Tourelles, alors que François Piquemal, député LFI l'appelait à l'imiter : venir dormir avec les jeunes africains installés dans un campement de fortune Allée Jules Guesde : "c'est une attitude minable et lamentable, le rôle d'un député n'est pas d'enfreindre les lois mais de les voter. C'est un coup de com' ; François Piquemal utilise la misère humaine pour faire une mise en scène politique. J'ai plus confiance en l'Etat et au président Georges Méric - les deux autorités compétentes - pour régler ce dossier et éviter qu'il ne s'enkyste" estimait le maire-Président se disant favorable à l'expulsion des squatteurs. Une réunion doit se tenir en préfecture d'ici vendredi.