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Une page se tourne à Toulouse : la démolition du parc des expositions au Ramier a commencé

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Publié : 8 septembre 2020 à 21h51 par Brice Vidal

D'ici 5 ans il laissera la place à un poumon vert au coeur de la Ville rose.

 

Il s'agit du premier grand projet de la mandature de Jean-Luc Moudenc entamée en juillet dernier. La démolition du parc des expositions du Ramier a débuté ce mardi. D’ici 5 ans, la municipalité érigera au Ramier un oasis de verdure et ses 5000 arbres. Un projet d’écologie urbaine qui fera - le maire l’espère – taire ses détracteurs Verts. 

A quelques jours de l'inauguration du nouveau parc des expositions et de conventions à Aussonne (MEETT), les engins de démolition sont entrés en scène. Cinq halls du parc des expos seront déconstruits pendant 6 mois au Ramier (1, 2, 4, 5, 6). "Déconstruits et non démolis" insiste le maire. Car bardages, poutres et même bitume seront recyclés : "par exemple les portes coupe-feu seront réutilisées, idem pour les luminaires, les portails qui pourront être donnés à des associations ou réemployés sur d'autres chantiers de la Métropole. On va aussi concasser l'ancien enrobé pour l'utiliser pour le parvis du MEETT" explique Patrick Bernard, dont l'entreprise gère le volet économie circulaire.  

Plusieurs halls seront conservés "le 3 accueillera des sports urbains, le 7 a vocation à devenir un gymnase métropolitain, le 8 recevra des associations, alors que le 9 deviendra une recyclerie, cela confirme la vocation écologique de ce projet" rappelle Jean-Luc Moudenc. Peu à peu les parcours nature, les jardins et jardins partagés, ainsi que les espaces sportifs seront installés. Quatre passerelles enjamberont le fleuve d'ici 2023 ; "les Toulousains vont voir l'île changer et retrouver ce qu'elle était au début du 20e siècle" annonce JLM.

 

 

Les aménagements du futur écrin de verdure débutent en 2022, car la priorité est de retirer 10 hectares de bitume. Dessous, une terre morte depuis 70 ans. Mathieu Geng du bureau d’étude environnement « Biotope » est chargé de faire renaître la vie en dessous ; "on va mettre des nutriments pour reconstituer le sol qui est actuellement très tassé, cela prendra un peu de temps mais nous savons le faire". Il faudra attendre 2025 pour l'inauguration du poumon vert.  Coût du projet : 180 millions d'euros pour l'ensemble de l'ïle.