Un poney tué par balle à Sorède, sa propriétaire cherche des explications

C'est tout un département qui s'émeut aujorud'hui de la macabre découverte de ce début de semaine à Sorède. Bruxot, un poney de race Shetland, a été retrouvé mort ce lundi matin par sa propriétaire sur le terrain de son habitation, chemin de la petite Gabarre. Couché sur le flanc, le museau ensanglanté, le poney est mort d’un tir par balle. Prévenue, la gendarmerie a alors très vite ouvert une enquête. Le vétérinaire, lui, qui a procédé à l’examen du cadavre de l’animal, a pu constater que la balle avait transpercé son poumon. Aujourd'hui, les enquêteurs, comme la propriétaire et ses voisins, tentent d'expliquer les circonstances de ce drame. 

"Comment de tels actes puissent exister"

Ce triste événement bouleverse évidemment la propriétaire de l'animal qui a témoigné ce mardi au micro de 100%. "Je n'ai pas le moral. Je suis aussi très en colère contre la ou les personnes qui ont commis cet acte complètement gratuit. L'animal n'a rien demandé. Je suis dépitée, je ne comprends pas comment de tels actes puissent exister", déplore Gwenola, propriétaire de Bruxot. Cette monitrice d'équitation vit avec plusieurs équidés, chevaux et poneys, sur sa propriété du chemin de la petite Gabarre. Un secteur calme et paisible habituellement, plongé depuis peu dans l'effroi d'une telle découverte. 

"Cela a été un grand choc", nous confie également Christine, la voisine et amie de Gwendola. "Je pense qu'on ne réalise pas. Parce que c'est tellement horrible de trouver ça le matin. Un poney qui allait vivre longtemps. On comprend aussi qu'il a été tué, et ça, c'est difficile à croire". Depuis la découverte, la propriétaire et ses voisins essaient justement d'expliquer la mort de Bruxot. Aujourd'hui, deux pistes restent envisagées par les enquêteurs, l'acte accidentel ou volontaire. La deuxième hypothèse semble la plus probable pour les Sorédiens. 

 

 

Une piste accidentelle difficilement imaginable

Si l'horreur et la peine d'un tel drame sont incontestables, les circonstances de la mort de ce poney restent encore floues. Gwenola a retrouvé le cadavre de Bruxot en tout début de matinée ce lundi 24 janvier, mais avait vérifié l'enclos des équidés la veille en début de soirée. Ces deux éléments permettent d'établir que l'animal aurait été tué dans la nuit, et donc dans l'obscurité. Une donnée qui ne va pas dans le sens de la piste accidentelle pour la propriétaire de Bruxot. "Je doute de la piste accidentelle, vu l'heure à laquelle cela s'est passé. Volontaire ou criminel, peut-être, je ne sais pas. Peut-être un braconnier qui était par là qui a pris mon poney pour un sanglier, je ne sais pas."

Christine et son mari Rossano, les voisins, eux non plus ne crois pas en l'accident. Rossano a d'ailleurs livré son témoignage à la gendarmerie. Tous ont également d'autres questionnements, notamment par rapport à la présence régulière de chasseurs sur le territoire. "Il y a beaucoup de tirs les jours de chasse (notamment le week-end), alors qu'il y a pas mal d'habitations autour. Donc ce n'est pas normal que les chasseurs viennent chasser autour de chez nous", regrette Gwenola. "Ils peuvent aller chasser où ils veulent, il n'y a aucun problème. Mais il y a une association de chasse à Sorède, et donc un règlement à respecter, qui n'est malheureusement pas respecté par quelques chasseurs", ajoute-t-elle. 

 

Impossible pour l'heure de dire s'il s'agit vraiment de l'acte d'un chasseur ou d'une quelconque autre personne. Toujours est-il que des voisins vignerons ont entendu des tirs le soir du drame.  Autre élément qui laisse penser au crime : la trajectoire de la balle. Elle a traversé le corps du poney d'une diagonale de haut en bas. Gwendola et ses voisins pensent là à un tir effectué d'une voiture, l'un des seuls moyens pour expliquer une telle trajectoire.

Le mystère est là, et l'enquête elle, suit son cours. "On ira au bout des investigations pour que ce poney ne soit pas mort pour rien", assure notamment Christine, la voisine, qui prend l'exemple d'une autre affaire non élucidée dans le même secteur. Une habitante de Sorède aurait elle aussi retrouvé mort l'un de ses équidés au cours de l'été.