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Un mariage fraduleux jugé au tribunal de Castres

Le tribunal de Castres jugeait hier trois prévenus dans une affaire de mariage frauduleux, qui aurait pu permettre, s’il avait eu lieu, à un Guinéen d’obtenir la nationalité française. Les faits s’étaient produits au début de l’année 2017, à Saint-Sulpice, dans le Tarn.

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Publié : 22 août 2018 à 9h24

« Vous pouvez nous prendre pour des abrutis, mais à un moment, ça devient intolérable ». La présidente du tribunal donne d’emblée le ton. Dès les premières minutes de l’audience, la juge fait comprendre qu’elle ne croit pas vraiment la défense du prévenu. L’homme, déjà incarcéré car condamné à 12 ans de réclusion criminelle pour viol en 2010, se retrouvait hier dans le box des prévenus du tribunal de Castres pour une tentative d’organisation de mariage frauduleux. Le tribunal l’accuse d’avoir tenté d’échapper à la procédure d’éloignement dont il faisait l’objet en acquérant la nationalité française.

Mais voilà, pour accélérer les démarches, une voisine et amie du couple a produit une fausse attestation. Elle signe un document, remis à la mairie de Saint-Sulpice, au nom de l’ambassadrice de Guinée. Une supercherie rapidement démasquée par les agents de l’état civil de la mairie et qui envoie les deux proches devant le tribunal. Au final, ce sera 4 mois de prison pour le prévenu et un mois d’emprisonnement avec sursis pour sa complice.