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Un enseignant de l'université de Perpignan suspendu suite à des soupçons de harcèlement sexuel

L'UPVD a saisi le procureur et ouvert une enquête interne  

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4 mars 2019 à 15h43

L'UPVD a annoncé ce lundi matin l'ouverture d'une enquête interne ainsi que la suspension temporaire d’un de ses enseignants suite à des suspicions de cas de harcèlement sexuel.

L'affaire a éclaté le 14 février dernier lorsque le vice-président étudiant de l'université a publié une vidéo sur les réseaux sociaux. Le ton grave, Lucas Lafitte se faisait alors le porte-parole de 8 étudiantes de la faculté des Sciences Juridiques et Économiques qui racontent avoir été harcelées par un chargé de travaux dirigés de la faculté. 

Dans cette vidéo il décrit le mode opératoire qui consisterait à envoyer des messages à ces étudiantes pour les inviter à boire un verre mais aussi à leur envoyer des photos de son sexe.

Dans un premier temps aucune plainte n'avait été déposée, et la présidence de l'université n'avait pas été saisie.

Ce qui semble désormais être le cas deux semaines après ces révélations puisque l'UPVD a réagit en publiant un communiqué de presse ce lundi matin :

"De récents témoignages, portés à la connaissance du directeur de la faculté SJE, puis de la présidence de l'université, ont permis d'identifier le chargé d’enseignement permanent visé par ces accusations, accusations qui restent encore à démontrer.

Ces éléments nouveaux permettent aujourd'hui l'ouverture d'une enquête interne. Diligentée pour une durée de 6 semaines, cette enquête vise à faire la lumière sur les faits évoqués, définir précisément les protagonistes et formuler des préconisations s'agissant de suites éventuelles à donner, notamment en matière de saisine ou non de la section disciplinaire de l'établissement.

Parallèlement, pour permettre à l'enquête de se dérouler dans un climat de sérénité, la personne visée par les accusations est suspendue de ses fonctions temporairement, à compter de ce jour.

Enfin, et conformément à l'article 40 du code de procédure pénale, le président de l'université de Perpignan a saisi le procureur de la République de cette affaire."