Un centre de réponse à la catastrophe unique en Europe lancé à Toulouse
Publié : 26 septembre 2019 à 9h10 par Brice Vidal
Cette structure inédite en France et en Europe a été créée sur le modèle d'un centre déjà existant aux Etats-Unis, à Harvard.
C'est du jamais vu en France et en Europe: un centre de réponse à la catastrophe (CRC) vient d'être lancé à Toulouse. Il repose sur un partenariat entre la préfecture de Haute-Garonne, l'Agende régionale de Santé, le CHU de Toulouse, notamment le Samu 31, le SDIS 31, l'Université Toulouse III-Paul-Sabatier et enfin l'Institut toulousain de Simulation en Santé. Le but: combiner les compétences de chaque corps de métier pour être préparé, au mieux, à gérer des évènements majeurs.
Et l'implantation du CRC dans la Ville rose n'est pas un hasard. Après l'explosion d'AZF en 2001 et les attaques terroristes perpétrées par Mohammed Merah en 2012, Toulouse a connu des évènements de grande ampleur qui lui ont forgé une expérience dans ce domaine, mais aussi l'envie d'apprendre des erreurs commises par le passé. Selon Vincent Bounes, chef de service du Samu 31, "L'acte fondateur c'est probablement AZF. C'est là qu'on s'est dit qu'il se passait quelque chose et qu'il fallait qu'on soit meilleurs, parce que pour AZF effectivement, il y a beaucoup de choses qu'on aurait pu améliorer."
Un dôme de simulation sensoriel pour s'exercer en conditions réelles
Ce centre fait partie d'un réseau mondial qui compte moins d'une dizaine de structures aux Etats-Unis, aux Caraïbes, ou encore à Sao Paulo. Le centre de référence se situe à Boston et est affilié à la faculté de médecine de Harvard. Toulouse devient ainsi une référence au niveau européen en matière de gestion des catastrophes naturelles, industrielles ou terroristes. Si, pour l'instant, le centre propose essentiellement des formations interservices, le but est aussi de mettre en place des outils innovants. D'ici deux ans, le CRC espère créer un dôme de simulation sensoriel pour reproduire les circonstances exactes d'évènements majeurs (poussières, débris, humidité, odeurs...). Et ainsi permettre aux professionnels de s'exercer en conditions réelles, pour être toujours plus performants sur le terrain.