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Treize gardes à vue après le casse de Bessières

Une vaste opération, menée par 200 gendarmes de Haute-Garonne avec le renfort du GIGN. 

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Publié : 5 avril 2016 à 17h11 par Brice Vidal

Treize personnes susceptibles d'avoir participé à un braquage de banque par les égouts, en mars 2014 en Haute Garonne, ont été interpellées mardi matin dans plusieurs régions françaises (Paris, Tours, Reims, Languedoc) et en périphérie toulousaine, a annoncé le parquet de Bordeaux. Une vaste opération, menée par 200 gendarmes de Haute-Garonne avec le renfort du GIGN, agissant sur commission rogatoire de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Bordeaux, a permis de placer toutes ces personnes en garde à vue, après leur interpellation à 06H00 mardi, selon un communiqué du parquet. En mars 2014, des cambrioleurs avaient dévalisé sans être inquiétés une agence bancaire du Crédit agricole à Bessières (Haute-Garonne), durant le week-end, en empruntant un tunnel creusé à partir d'une canalisation de la ville débouchant sur la salle des coffres. Dans cette petite commune rurale de 3.000 habitants, au bord du Tarn et à une trentaine de kilomètres de Toulouse, l'alerte n'avait été donnée que que le mardi matin 18 mars, à la réouverture de l'agence Crédit agricole, fermée depuis le samedi précédent. 

Deux centraux téléphoniques desservant plusieurs communes avaient été préalablement détruits", rapporte le parquet. Le cambriolage avait été commis à la manière du "casse du siècle" mené à Nice en 1976: le malfaiteur Albert Spaggiari et ses complices avaient dévalisé la Société générale après avoir creusé un tunnel d'accès depuis les égouts, jusqu'à la salle des coffres.  A Bessières, les malfaiteurs avaient pu agir d'autant plus tranquillement que les forces de l'ordre étaient mobilisées par un double incendie volontaire, détruisant presque simultanément deux centraux téléphoniques voisins, à Bessières et Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), interrompant toutes les communications téléphoniques et internet. Or le Crédit Agricole de Bessières était doté d'un système de vidéosurveillance et de détection d'intrusion fonctionnant avec des connexions téléphoniques. Le montant du butin était de 2,5 millions d'euros, selon la Dépêche du Midi. En 1976, le "gang des égoutiers" avait raflé 50 millions de francs à Nice, soit l'équivalent de 31 millions d'euros. 

 

Sources : AFP