La vidéo devenue virale fait fi du contexte selon les syndicats policiers.

 

Une vidéo fait le tour des réseaux sociaux depuis quelques heures, on y voit un homme à terre maintenu par deux policiers et frappé par un troisième à coup de muselière. On y entend un fonctionnaire dire au suspect "couche toi" puis "mets tes mains dans le dos". D'autres policiers arrivent en renfort des trois premiers, sans toutefois intervenir sur l'interpellation à proprement parler.

Le document vidéo a été partagée par l'intermédiaire de comptes d'extrême-gauche ou associés au mouvement Gilets jaunes : on peut y lire "Images choquantes. Hier soir à #Toulouse un homme à terre a été défoncé à coup de muselière, le policier étant énervé que le chien n'attaque pas !"

La réalité des faits de la rue Romilly est un peu différente. La direction départementale de la sécurité publique de Haute-Garonne explique que "ce samedi 25 avril à 3 heures du matin", les policiers ont été "requis pour un individu ayant fui une unité psychiatrique, signalé très dangereux et peut-être armé."

L'homme a été placé en garde à vue. Une enquête est en cours sous la direction du parquet.

 

L'intervention était réglementaire pour les syndicats de police

Pour le syndicat Unité SGP Police "la séquence diffusée était tronquée de l'intégralité du contexte de l'intervention, montée en boucle sur une seule action et laissait supposer une scène de violence, sans autre forme de commentaire".

Alliance Police Nationale Occitanie soutient sans équivoque des policiers qui ont fait face à "un individu d'1m90 et 130 kg dangereux, très énervé et possiblement équipé d'une grenade et d'une arme de poing".

Unité SGP Police précise que "cette délicate opération exigeait la coercition et l'usage de la force afin de réussir à le mettre hors d'état de nuire par un menottage dorsal." David Leyraud secrétaire adjoint du syndicat Alliance Police nationale Occitanie fait état d' "au moins 3 policiers blessés, admis à Purpan pour des tests sérologiques, suite aux crachats du mis en cause hurlant avoir l'hépatite C."

Autant d'éléments qui permettent de remettre en perspective l'intervention des forces de l'ordre comme le précise Didier Martinez responsable d'Unité SGP Police "ces derniers mois plusieurs affaires d'actes criminels faisant de nombreux morts révélaient que leur auteur était jugé déséquilibré [...] lorsqu'un individu est signalé comme dangereux et potentiellement susceptible de commettre des actes graves, tout est mis en œuvre pour le neutraliser sans délai et sans faillir."

 

ULTRA #ViolencesPolicieres ! Images choquantes. Hier soir à #Toulouse un homme à terre a été défoncé à coup de muselière, le policier étant énervé que le chien n'attaque pas ! #giletsjaunes #ConfinementJour40 #plusjamaisça #COVID19 #macron #castaner #VilleuneuveLaGarenne pic.twitter.com/AiKC7Ib7Jj

— Cerveaux non disponibles (@CerveauxNon) April 25, 2020