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Toulouse : une secrétaire d'Etat pour suivre la rentrée des classes au Mirail

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Publié : 1er septembre 2020 à 14h40 par Brice Vidal

Nathalie ÉLIMAS, secrétaire d'État chargée de l'Éducation prioritaire était en déplacement à Toulouse ce mardi.

 

La rentrée scolaire 2020-2021 dans les établissements prioritaires de Toulouse : un enjeu majeur cette année, alors que le confinement a éloigné un peu plus de la classe les enfants des quartiers difficiles. Ils sont 27 000 enfants scolarisés en réseau prioritaires à Toulouse.

Ce mardi Nathalie Elimas était donc dans la Ville rose. La secrétaire d'État chargée de l'Éducation prioritaire auprès du ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports s'est rendue à l'école élémentaire Clément Falcucci, puis à l'école Françoise Héritier situées au sein du quartier du Grand Mirail, avant de faire un passage au collège Stendhal (classés Rep ou Rep +).

 

Lutter contre le décrochage scolaire

Elle a assisté à des cours avec les enfants, puis s'est entretenue avec les personnels enseignants, les agents mais aussi les parents d’élèves ; "en sortie de confinement, les inégalités ont été exacerbées, et la création de mon secrétariat d'Etat c'est l'ambition de faire de la lutte contre les inégalités un véritable enjeu" expliquait celle qui réalisera pendant un an un Tour de France de l'éducation prioritaire, avant une possible réforme de ce système.

Le décrochage scolaire "n'a pas été uniquement le fait des écoles de l'éducation prioritaire" modérait toutefois Nathalie Elimas ; elle rappelait que "les stages de réussite et les colonies apprenantes" ont rencontré un vif succès cet été "70 000 élèves étaient inscrits l'année dernière, 250 000 cette année".

La secrétaire d'État se voulait rassurante sur les fermetures d'écoles en cas de Covid "le ministre a été clair" rappelait-elle "il y a trois hypothèses, celle de référence comme aujourd'hui où tout se passe bien. S'il y a une circulation du virus : on fonctionnera comme en sortie de confinement avec des demi-groupes. Et s'il y a une circulation active du virus on envisagera des confinements ponctuels". Dans ce dernier cas, le couple préfet-ARS prendra les décisions au cas par cas.

 

Au Mirail, les parents très inquiets pour leurs enfants

Pour faciliter les apprentissages, les élèves étaient une petite dizaine en cours à l'école Françoise Héritier ce mardi.

Fatima, une maman du quartier, loue la qualité du travail des enseignants " les professeurs sont supers, même pendant le confinement ils nous ont soutenu. Chapeau !". L’école de la République fait donc le job, même si les problèmes persistent au Mirail. Dès qu’ils deviennent adolescents, les parents ont peur pour leurs progénitures ; "ils n’ont pas d’avenir" estiment-ils.

Le fils de Kheira, une autre mère, a été agressé récemment ; "on a peur pour eux, quand on voit les enfants de 12 ans vendre du shit... Le mien, en rentrant des cours, sortait du métro l'autre soir : on l'a aspergé de lacrymogène. Si je dis quelque chose, ils [les agresseurs] feront pire." Elle ne portera pas plainte car l’omerta règne dans ce quartier gangrené par le deal.  

Une tâche ardue attend Nathalie Elimas et le gouvernement. Le premier souci de l'éducation dans les quartiers difficiles : le manque de mixité sociale. La refonte de la carte scolaire fera probablement partie des chantiers de la nouvelle secrétaire d’Etat.