Toulouse : une centaine de bars et restaurants dénoncent le renforcement des contrôles de police sanitaire
23 août 2021 à 22h41 par Brice Vidal
Ils disent « oui » au pass sanitaire mais refusent qu’on contrôle leurs clients.
Une centaine de gérants de bars et restaurants de Toulouse viennent de publier une tribune samedi. Ils dénoncent les contrôles accrus menés par les forces de l’ordre sur la Métropole.
« Suspicion générale »
100% est en mesure de vous affirmer que la préfecture a ordonné notamment aux policiers de durcir les contrôles des clients. La Loupiote, Le PV ou encore Le Baggio signent le texte suivant « indépendamment de la profonde baisse de fréquentation […] nous constatons une détérioration sévère du climat au sein de nos établissements. » Ces professionnels affirment avoir « parfaitement respecté les consignes gouvernementales » et dénoncent une situation « fortement dégradée depuis la mise en place du pass sanitaire » avec « un climat de suspicion générale qui nuit gravement à […] la convivialité. »
Les signataires « ne demandent qu'à travailler » et « appellent à l'arrêt clair et immédiat des contrôles policiers en lien avec le pass sanitaire » qui « ne font que crisper encore les tensions »
« Ça pète l’ambiance »
« On est des marchands de convivialité » nous explique Yannick Grabot, patron du Breughel à Arnaud Bernard et co-signataire de la tribune ; « si en plein milieu d’un repas avec votre copine ou des amis, vous êtes obligés de sortir votre carte d’identité : ça pète l’ambiance » constate celui qui estime que la profession a perdu 40% de clientèle à Toulouse depuis l’instauration du pass sanitaire. « J’ai été contrôlé récemment à une heure du matin. La soirée a été stoppée net. »
Prochaine étape : un rendez-vous en préfecture
La profession est d’autant plus inquiète que les habitudes de consommation ont changé avec le confinement et le fameux QR code à présenter « beaucoup de jeunes font maintenant des soirées chez eux ». Même tonalité à la Centrale, au Café des Artistes ou, au Café Ginette. Yannick Grabot et le collectif entend solliciter un rendez-vous en préfecture « ou on nous demande de faire les choses, ils viennent vérifier ok, mais pas de vérifier tous les clients sinon ça nous empêche de travailler ».