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Toulouse : quand le goupil s'invite en ville

De plus en plus de renards observés dans la Ville rose. Normal ?    

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26 août 2022 à 15h08 par La Rédaction

 

Si vous croisez un beau matin un renard dans votre jardin, pas de panique ! Cet animal, pas si connu des citadins, est très souvent observé dans toutes les villes de France et soulève des questions. Rencontre avec Louis-Gérard d’Efscrienne, directeur adjoint et responsable communication Occitanie de l’OFB - Office Français de la Biodiversité.

 

Un animal qui s’adapte aux milieux

« Il est opportuniste et discret », décrit Louis-Gérard.

En effet, il est rare d’avoir la chance de croiser une queue rousse dans son jardin, surtout dans notre Ville rose. Sa présence s’explique par la sécurité que peut offrir une vie citadine ainsi que la réserve alimentaire facile d’accès : « Ils ont toute leur utilité en ville. Ils vont manger les rats, les animaux morts, faire le tri dans les poubelles », explique-t-il. Le renard n’a pas de prédateur en ville, il peut donc trouver refuge dans les sous-sols ou encore les vides sanitaires.

Le renard est une espèce qui s’auto-régule afin d’être adaptée à son lieu de vie « s’il n’a pas beaucoup de ressources alimentaires, il fera peu de portées, si le lieu de vie est dangereux, il partira », nous précise-t-il.

 

Maladies potentielles et précautions à prendre

Selon Louis-Gérard, il n’y a aujourd’hui pour les renards « des villes » plus réellement de risques sanitaires. Étant des animaux craintifs, ils préféreront toujours fuir « sauf dans le cas où ils seraient acculés et n’auraient pas d’autres moyens que de mordre », ajoute-t-il.

La gale et la rage sont des maladies qui n’existent pratiquement plus chez eux. Les tiques (porteuses de maladies) sont un point qu’il faut prendre en compte, tout comme l’échinococcose alvéolaire, maladie parasitaire rare mais grave pouvant être transmise par contact avec l’urine. Cependant, si vous trouvez un individu qui vous paraît mal en point, contacter un vétérinaire serait utile.

Néanmoins, comme pour toute espèce sauvage, de bons réflexes sont à avoir, notamment si l’on retrouve un individu mort : « Il faudra le mettre dans un sac plastique, en faisant en sorte de ne pas le toucher. Mais si on doit le toucher, bien se laver les mains juste après. » Que du bon sens donc ! Pour nos animaux, il faudra porter une attention particulière aux petits spécimens, comme les poules ou les chatons, qui seront des proies faciles : « Le mieux serait d’avoir un poulailler en bois bien fermé pour éviter une surprise le lendemain matin ! Et préférer rentrer son chat pour la nuit. », conseille-t-il.

En attendant, vous pouvez tranquillement guetter la visite du prochain rouquin chez vous et apprécier ce rare moment en l’observant de loin !

 

Laura Flan