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Toulouse : Médecin, la femme victime d'égorgement s'est prodiguée les premiers soins

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23 juillet 2019 à 9h33 par Brice Vidal

Elle a expliqué aux voisins venus la secourir comment stopper ses hémorragies

 

La femme égorgée aux Minimes s’est prodiguée les premiers soins. Ce médecin de 36 ans a reçu trois coups de couteau dans la nuit de mercredi à jeudi dernier. L’auteur des faits a avoué et a été mis en examen pour tentative de meurtre, puis placé en détention ce dimanche. Il s'agit d'un SDF d'origine africaine d’une vingtaine d’années, habitant Limoux. Il a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi.

De nombreuses questions se posaient quant aux circonstances de cette agression sanglante. La victime avait-elle été suivie ? Est-ce que son agresseur la connaissait ? Il semblerait, vu les éléments d'enquête, que ce drame soit le fruit d’une mauvaise rencontre.

 

L'auteur de l'agression cheminait avec la victime

 

La victime a en fait été raccompagnée par son agresseur, après une dispute avec son conjoint, mais une fois au niveau du 70 chemin de Linières : l’individu a pété les plombs. Il la projette au sol et lui porte trois coups de couteau. La victime hurle, les voisins accourent.

Et à cet instant précis, toujours en état de choc, la femme - anesthésiste réanimatrice de profession - expliquera aux premiers témoins la marche à suivre pour la sauver : " les témoins alertés par ses appels au secours sur ses indications ont bloqué sa carotide. Manoeuvres qui ont permis de lui sauver la vie" expliquait hier le Procureur de la République, Dominique Alzéari.

 

 

L'auteur de l'agression criait "Allah u Akbar" dans les rues de Toulouse

 

Le pronostic vital de la victime n'est plus engagé. S'agissant du suspect, ce dernier a été suivi à la trace par les enquêteurs de la Brigade criminelle et de répression des atteintes aux personnes, grâce à la vidéo-surveillance. Il a pris un train après l'agression direction Limoux.

L'homme a finalement été interpellé par les policiers de la BAC, dans la nuit de vendredi à samedi. Il était revenu à Toulouse pendant la liesse ayant suivi le match de la CAN Algérie-Sénégal. Les policiers ont immédiatement fait le lien, ayant vu cet individu "très agité".  Lors de son interpellation "il déambulait dans les rues de Toulouse en criant Allah u Akbar, en faisant mine de prier et en déclarant qu'on avait tué sa copine - qui ne l'était pas évidemment" a précisé la Procureur de la République.

Il a avoué et a été incarcéré après sa mise en examen ce dimanche.