Toulouse : les policiers municipaux lancent des actions de débrayages
1er juin 2021 à 16h36 par La Rédaction
Ils veulent que la pénibilité de leur métier soit reconnue.
"Ras-le-bol généralisé": à Toulouse, des policiers municipaux ont entamé depuis mardi une grève illimitée se traduisant par des actions de débrayages ponctuelles, afin que soit reconnue la "pénibilité" de leur métier, a indiqué le syndicat majoritaire Force ouvrière à l'initiative du mouvement.
"On en a ras-le-bol du décalage entre nos conditions de travail, la pénibilité et la dangerosité du métier, et le peu de reconnaissance sociale à laquelle on a droit", a affirmé à l'AFP Didier Cabanié, porte-parole FO pour la police municipale à Toulouse. Selon lui, plus de 400 personnels de la police municipale à Toulouse sont concernés par les "même revendications", à savoir: une reconnaissance par l'Etat mais aussi par la mairie de Toulouse de la "pénibilité" de leur travail "en service ininterrompu, de jour comme de nuit" et une dérogation aux 1.607 heures de travail "imposées par la loi dans le cadre de la transformation de la fonction publique".
M. Cabanié déplore "un statut de fonctionnaire territorial qui n'a pas évolué socialement d'un pouce en 30 ans". "Nous sommes clairement des policiers au rabais", abonde Nicolas, un policier municipal qui souhaite garder l'anonymat. Il assure qu'il participera aux actions de débrayages "qui vont durer dans le temps et se feront de manière inopinée", selon lui. La mairie de Toulouse a fait part de ses "interrogations" quant aux "revendications réelles du syndicat" à l'initiative de la grève, ainsi que des "méthodes employées".
Dans un communiqué, elle assure s'être "impliquée dans des échanges très réguliers avec les représentants du personnel" et que "le travail se poursuit en ce sens, même si certains syndicats font le choix de ne pas y participer". La mairie soutient également "tenir compte des situations spécifiques liées aux métiers soumis à fortes pénibilités et contraintes horaires très particulières, comme c'est le cas pour certains agents de la police municipale".
avec AFP.