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Toulouse : le trafic international de motos volées aboutissait au Ghana

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Publié : 9 décembre 2019 à 17h05 par Brice Vidal

8 personnes interpellées, une soixantaine de victimes recensées.

 

Les vols de deux-roues en augmentation de 46% sur Toulouse et son agglomération entre 2019 et 2018. Une enquête de la Sûreté départementale a permis de réguler cette anomalie statistique... 

 

Des motos expédiées en Afrique noire

Début septembre, la Brab (Brigade de répression des atteintes aux biens) est informée des agissements suspects d'un individu, soupçonné de voler des motos. Les policiers toulousains vont alors mettre au jour un trafic d'une très grande ampleur. En fait, les grosses cylindrées, recelées, étaient expédiées vers le Ghana, parfois en pièces détachés.

Fin novembre via Interpol et Europol, deux conteneurs sont stoppés. A l'intérieur, se trouvent 25 motos et quatre voitures volées sur Toulouse. Cette opération a permis l'identification des receleurs. L'organisation était bien ficelée. En effet, un box pour démonter les pièces et une zone de stockage ont été découverts par la suite. Deux hommes se chargeaient d'assurer la logistique. Le locataire de la zone de stockage située à Purpan a été identifié, tout comme le coordinateur qui assurait le bon déroulé des opérations jusqu'au Ghana.


7 motos retrouvées et 55 000€ saisis

Au milieu de semaine dernière, les policiers décident de "taper". Un nouveau conteneur vide est signalé dans le zone de stockage toulousaine. Tous les protagonistes déjà identifiés étant sur les lieux, l'assaut est donné.

Au final, les autorités ont saisi 7 motos entières ainsi que 20 cadres, tous dérobés à Toulouse. Mais ce n'est pas tout : des centaines de pièces détachées ont été retrouvées. Des plaques d'immatriculation faisaient aussi partie du lot dont 8 correspondaient à des véhicules disparus dans la Ville rose. De plus, 35 000€ en liquide et 20 000€ sur le compte bancaire du locataire de la zone de stockage ont été saisis. Une soixantaine de victimes récensées.

Huit personnes interpellées. Cinq ont été mises en examen dont trois incarcérées. Un dernier conteneur était, ce lundi, en circulation en mer. Il devrait arriver prochainement au Ghana où il devrait être intercepté.