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Toulouse : Laurence Arribagé et un ex-chef du fisc mis en examen

Ils sont soupçonnés d'avoir voulu déstabiliser une campagne électorale.  

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16 décembre 2021 à 23h00 par La Rédaction

 

Une ex-députée LR et l'ancien n.2 des Finances publiques en Occitanie ont été mis en examen dans le cadre de soupçon de tentative de déstabilisation électorale lors des législatives de 2017, a-t-on appris jeudi auprès de leurs avocats. Avant que l'affaire ne soit dépaysée à Paris, le parquet de Toulouse avait ouvert une information judiciaire le 18 janvier 2021, "visant quatre personnes, soupçonnées d'avoir engagé une démarche visant à décrédibiliser la candidature" à la députation de Corinne Vignon (LREM), dans la 3e circonscription de Haute-Garonne, selon le parquet de Toulouse.

 

L'élection de Mme Vignon n'avait cependant pas été compromise. L'affaire remonte à l'entre-deux tours des élections législatives en juin 2017. La candidate LREM était alors aux prises avec la députée sortante, Laurence Arribagé, lorsqu'une dénonciation de travail dissimulé a été lancée par Marc Menvielle, directeur adjoint des finances publiques de la région Occitanie. Il a été mis en examen pour dénonciation calomnieuse, prise illégale d'intérêt et violation du secret professionnel.

 

Son avocat Me Thierry Carrère, conteste cette mise en examen mais se satisfait que le juge "n'a pas retenu le pacte de corruption, ce qui, pour nous, est essentiel". Le 3e mis en cause est le procureur adjoint de Toulouse à l'époque des faits, Patrice Michel. Joint par l'AFP, le magistrat n'a pas encore été convoqué par le juge d'instruction. Le 4e mis en cause est un dirigeant d'entreprise du secteur immobilier. M. Menvielle avait dénoncé, sans en informer sa hiérarchie, sans enquête préalable, des faits de nature à porter préjudice à Corinne Vignon, au bénéfice de Laurence Arribagé, avec la complicité du magistrat, selon une source proche de l'enquête.

 

Mme Vignon, astrologue amateur en plus d'être commerciale, avait réalisé trois thèmes astraux quelques années plus tôt, pour un montant d'environ 200 euros, sans les déclarer. Les faits ayant été jugés dérisoires, le parquet avait finalement classé la plainte sans suite. "L'instrumentalisation de la justice est inacceptable, a fortiori par détournement du Code de procédure pénale", avait dénoncé début 2021 le procureur général de la cour d'appel de Toulouse.

 

AFP.